Nemesis Date d'inscription : 01/01/2023 Messages : 39 Race : Hybride Basilic Emploi/Caste : Hybride royale : Epée de la reine |
« Encore des mauvaises herbes dans mon jardin ! Soupire la reine, agacée par le nombres d’espions et de saboteur toujours plus grands envoyé par les Parjurés. Pourquoi me fatiguer à désherber en épargnant les quelques fleurs qui fleurissent, si c’est pour me rendre compte qu’il ne s’agissait que de pissenlit ? Parfois l’envie de tout brûler et replanter sur une terre plus fertile me traverse l’esprit. » Sous ses paroles nonchalante et dite d’une voix lasses, se cache une dangereuse menace, qui, si elle était plus qu’un fantasme, serait un vrai danger pour le pays… Mais Nemesis sait que la reine est tout aussi consciente qu’elle qu’elles sont obligés de faire avec les biens nés, obligées de démêler le vrai du faux, et que tout détruire pour reconstruire, n’aiderait en rien à trouver les Parjurés cachés à Aetheria. Au contraire… Peut-être cela pourrait leur donner l’occasion idéale de frapper, tandis que le pays sombrerait dans la guerre civile. « Allons, Ma reine, ne perdez pas votre patience ainsi. Je sais que vous aimez votre jardin plus que cela, et le voir brûler ne vous ravirait que tant que le brasier serait ardent, avant que l’absence de vos parterres ne viennent à vous mortifier. » La reine soupire, accordant cela à son esclave, tandis que cette dernière referme le dossier de l’enquête, se levant, alors que la reine sort de son bain, ses dames de compagnies se hâtant de la sécher et de la couvrir. « C’est justement pour cela que je veux que tu t’en occupes. Dès que tu seras prêtes, tu partiras saluer ce cher Duc de ma part. » S’inclinant, aussi bien pour accepter l’ordre que pour prendre congé de sa maîtresse, Nemesis quitte alors les appartement de la reine pour rejoindre les siens, préparant alors ses affaires pour son voyages et les semaines à venir. Cela tombait bien, voilà bien longtemps qu’elle n’était pas allé au Duché de Wellending. Après plusieurs jours de voyages, ayant du prendre une calèche pour amener ses affaires, ce qui ralentit grandement la vitesse de son attelage, Nemesis arriva enfin à bon port, soulagé de pouvoir descendre de la calèche, n’ayant pris aucun plaisir à voyager dedans. Elle aurait préféré chevaucher, mais quand elle agissait au nom de la reine, et de façon si formelle, il était attendu d’elle un certain standing… Du moins, à la lumière du jour. «Nous arrivons, Madame. » Annonce le cocher, alors que devant vous apparaît la demeure secondaire du Duc. Bien, il a du entre temps recevoir la lettre de la couronne lui annonçant la réouverture de l’enquête, alors cette arrivée ne sera pas une surprise pour lui. En revanche, le fait de voir l’hybride de la reine, peut-être un peu plus, mais rien n’est moins sur. C’est de l’assassinat d’un Duc, dont nous parlons, et de faits de hautes trahisons, il est naturel que la reine veuille s’assurer en personne que toutes les pommes pourries aient été enlevé du panier… |
Mar 31 Jan - 2:30 |
Soren D. Ragnhildur Date d'inscription : 22/01/2023 Messages : 13 |
L’innocence a parfois l’apparence du crime La vérité ne se possède pas, elle se cherche. « Erwin, saurais-tu où est passé Adeline? » Alors que les serviteurs du vignoble s’affairait à mettre en ordre la demeure temporaire de leur jeune maître, un homme plus âgé que les autres termina hâtivement sa conversation avec l’une des femmes de ménages pour ensuite s’approcher du jeune roux qui venait tout juste d’apparaître dans le hall d’entré. « La dernière fois où je l’ai vu, elle était à l’étage en train de coordonner les autres servantes, » le vieil homme lui répondit. Les plumes ambres qui arboraient son crâne de chaque côté frémirent légèrement à la vue de son jeune employeur qui fronçait les sourcils. Pour ceux qui ne le connaissaient pas, le jeune Soren paraissait sérieux et sévère, mais il était apparant, pour ceux qui le connaissaient mieux, qu’il était nerveux à l’idée de recevoir un émissaire de la reine afin de discuter de la mort de son père. Cela faisait près d’un an que l’affaire avait été enterrée et il s’était questionné, depuis la lecture de cette fameuse lettre, sur la raison de cette soudaine réouverture d’enquête. La lettre indiquait que de nouveaux éléments avaient été apportés à la reine au sujet du meurtre de son père et, par conséquent, au sujet de son frère également. Soren se questionnait de quoi il pouvait bien s’agir. Avaient-ils trouvé son frère? Quels détails auraient-ils bien pu trouvé après autant de temps? Soren n’en avait aucune idée, et le fait que la couronne avait jugé nécessaire d’envoyer un représentant pour séjourner au sein de sa demeure temporaire le rendait plus que mal à l’aise. Bien que le vignoble était plus que satisfaisant aux yeux de son jeune seigneur, il ne comparait en rien à la demeure familiale. Soren avait passé les dernières semaines à craindre que sa demeure secondaire n’allait pas être à la hauteur des attentes de l’envoyé de la reine et avait passé plus d’une nuit blanche à trouver la façon la plus optimale d’emménager les lieux pour qu’ils paraissent le mieux possible à leur futur invité. Erwin et Adeline avaient fait de leur mieux pour le rassurer, mais rien ne semblait assez bon pour le jeune maître. Il avait passé la dernière semaine à organiser les serviteurs de la maison, à changer l’emplacement des meubles pour les aménager de façon plus correcte. Il s’était assuré que la demeure était stockée des meilleurs aliments, avait fait changé tous les draps, tous les rideaux et avait revisité le menu pour la semaine à venir à peu près cinq ou six fois. Adeline et Erwin avaient fait de leur mieux pour coordonner les efforts de tous le monde afin que personne ne soit surménager. Ils ne pouvaient pas, cependant, contrôler les actions de leur jeune maître, qu’ils ont surpris plusieurs fois à faire les tâches lui-même. Soren savait très bien qu’il n’était pas le plus habile lorsqu’il en venait aux affaires de la cour. Il avait commis plus d’un faux-pas depuis qu’il avait pris le rôle de chef de famille après la mort de son père. Il voulait absolument éviter d’en commettre un devant le représentant de la reine. Heureusement qu’Erwin et Adeline étaient là pour l’aider, car il ne savait pas ce qu’il ferait sans eux. Les deux hybrides avaient loyalement servis son père avant lui et maintenant qu’il avait pris sa place, ils faisaient de leur mieux pour lui apprendre les responsabilités que son père lui avait laissé après sa mort. Il était hors de question que Soren reçoive le représentant de la reine sans ses deux fidèles alliés à ses côtés, mais il ne trouvait pas Adeline nul part. La servante en chef avait mystérieusement disparut et son absence se faisait sentir auprès du jeune maître. L’envoyé de la reine allait arriver à tout moment et Soren avait besoin d’elle pour accueillir leur invité. Erwin lui avait donné une piste à explorer pour essayer de la retrouver, mais lorsqu’il monta à l’étage, il ne vit la renarde nul part. Il s’enquit auprès des femmes de ménage pour voir si l’une d’entre elles l’auraient vu passer quelque part. L’une d’elles lui répondit qu’elle l’avait vu s’éclipser vers l’aile Est du vignoble. Soren s’empressa d’aller investiguer et fut soulagé de voir la queue touffue de sa servante apparaître en tournant le coin. Elle s’était réfugié dans l’une des chambres d’invité. Ses épaules tremblaient légèrement. Une expression d’amertume traversa le visage du jeune maître lorsqu’il s’approcha d’elle. Elle était occupée à pleurer, sans doute pour la mort de son père. Adeline avait été celle qui s'était occupée de lui lorsqu’il avait pris sa retraite et avait été l’une des dernières à le voir en vie. Il était donc tout naturel que la peine remonte à la surface lorsque Soren lui avait fait part de la lettre qu’il avait reçu de sa majesté. Il s’approcha d’elle tranquillement, ne faisant aucun effort pour masquer ses pas afin de ne pas la surprendre. Il posa une main rassurante au milieu de ses omoplates pour attirer son attention. Lorsque l’hybride renarde le vit apparaître derrière elle, elle ne put s’empêcher de pleurer davantage, se fondant en larme alors que son maître l’entourait de ses bras pour la serrer contre lui. « Pardonne-moi, Soren... » lâcha-t-elle entre deux sanglots. « Tu n’as pas à t’excuser, Adeline, » la rassura-t-il. « Il me manque à moi aussi... » Ses bras se serrèrent plus fort autour d’elle alors qu’il luttait contre le chagrin qui menaçait de déborder de ses coins de yeux. Il sentait sa gorge se nouer douloureusement dans sa gorge. Son père lui manquait aussi, mais il n’avait pas le temps de pleurer son absence. Il devait se montrer fort, pour ses serviteurs mais aussi pour l’avenir de sa famille. Il devait rester fort et faire honneur à la mémoire de son père. « Le représentant de la reine sera bientôt ici, » fit-il alors qu’il recula pour essuyer les larmes qui continuait de couler des yeux de sa servante. « Je peux accueillir notre invité moi-même si tu ne te sens pas à l’aise de-... » « Non, » L’hybride lui coupa la parole. « Non je… Je vais bien. Tu peux compter sur moi. » Elle essuya rapidement les dernières larmes de ses yeux. En privé, ses hybrides avaient la permission de le tutoyer lorsqu’ils étaient seuls avec lui. Soren les avaient connu toute sa vie. Pour lui, ils faisaient partis de sa famille, même si aux yeux de tout le monde, ils n’étaient que des esclaves. « Tu es certaine, Adeline? » Soren s’enquit avec inquiétude. Adeline hocha de la tête vivement en prenant quelques longues respirations pour calmer ses émotions. « Nous devrions descendre, » lui dit-elle. « Erwin doit nous attendre au hall... » Soren acquiesça doucement, puis lui fit signe de passer devant lui. Adeline s’était calmé suffisament pour paraître normale à première vue, mais la subtile rougeur autour de ses yeux trahissait le fait qu’elle avait pleuré à tous ceux qui la regarderait de plus près. Soren fit une note mentale de garder un œil sur elle. Une fois rendus dans le foyer, Erwin leur annonça qu’une calèche venait de se garer devant la demeure, annonçant l’arrivée du représentant. Adeline alla le rejoindre près de la porte, tous les deux près à accueillir leur invité. Soren réajusta sa cravate nerveusement, sa salive se faisant soudainement collante dans sa bouche. Lorsque les portes s’ouvrirent, il s’inclina pour saluer son invité. « Je vous souhaite la bienvenue au domaine Falkenrath, » annonça-t-il poliment. « J’espère que la route fut plaisant- » Ses mots s’étouffèrent lorsqu’il releva la tête pour voir qui la reine avait décidé d’envoyer à sa demeure. Soren s’était attendu à recevoir l’un des intendants de la reine, mais jamais n’aurait-il pensé que sa majesté lui aurait envoyé son hybride personnelle. Il la fixa pour un long instant, la surprise écrite partout sur son visage. Après un bref moment de choc, il se raidit et réajusta sa posture. Il fit son possible pour effacer toute trace de son étonnement alors qu’il s’approcha de la jeune femme. « Nous sommes ravis de vous voir séjourner avec nous, » lui dit-il d’un ton tout aussi poli. « J’ai pris soin d’avoir une chambre préparée à votre effet pour la durée de votre visite. Ma servante Adeline se fera un plaisir de vous y mener si vous souhaitez vous reposer un peu après votre voyage. » FICHE ET CODES PAR BROADSWORD. |
Mar 21 Fév - 6:42 |
Nemesis Date d'inscription : 01/01/2023 Messages : 39 Race : Hybride Basilic Emploi/Caste : Hybride royale : Epée de la reine |
«Je vous salue, Monsieur le Duc, et vous exprime ma gratitude pour votre aimable hospitalité. Sa Majesté Mildred vous adresse ses plus sincères salutations, et m'a fait part de son impatience de vous revoir en sa cour, où elle se réjouit de goûter à nouveau au plaisir de votre gracieuse présence. » Dit-elle, dans une révérence aimable, qui surprend néanmoins l’assemblée peu habituée à voir l’épée royale : Nemesis s’exécute comme une humaine le ferait, et non une hybride, montrant certes du respect, mais qui aurait été jugé insuffisant pour tout autre esclave. Voilà pourquoi elle met tant mal à l’aise : à la jonction entre la servante dévouée et l’esclave loyale, Nemesis jongle avec les droits d’une humaine, et les devoirs d’une esclave… « Je suis reconnaissant envers Sa Grâce pour sa prévenance, bien que je doive avouer que mon voyage a été agréable et que je suis arrivé sans la moindre fatigue. Une chance inespérée, n'est-ce pas ? Serait-il possible pour Sa Grâce de me faire visiter sa résidence ? Je suis certaine que vos serviteurs pourront mener mes effets personnels jusqu'à la chambre que vous avez la bonté de me fournir. » Toujours cette ambiguïté de langage, une politesse parfaite, et pourtant qui fait tiquer, comme une impression désagréable sur laquelle on ne saurait mettre le doigt. Comme dans le regard d’un chat assis sous une ombrelle, quelque chose en Nemesis démontre une certaine suffisance moqueuse, mais quoi ? Peut-être est-ce à cause de ce sourire tranquille qui ne la quitte pas, où de ce regard mordant et malicieux, qui fixe le jeune Duc sans aucune fausse déférence. Quel étrange tableau que celui qu'ils font, à cet instant… Tout cela sonnait comme une pièce de théâtre, une pièce qu’ils étaient forcée de jouer, chacun dans son rôle, tout en sachant pertinemment que, qu’importe à quel point tout cela sonnerait faux, ils seraient tout à chacun forcé de continuer à jouer, parce que la reine l’avait décidée, et que sa volontée faisait loi. Nemesis maîtrisait parfaitement les règles de l’étiquette et de la bienséance, et c’est justement pour cela qu’elle donnait toujours assez de miel à ses mots pour ne pas être insolente, mais jamais assez de politesse à ses actions pour paraître réellement respectueuse. C’était un jeu d’équilibriste auquel elle s’adonnait depuis plus de quinze ans désormais, et qui l’amusait toujours autant. Après tout, si on regardait la scène froidement, l’hybride royale avait assez de pouvoir pour imposer ses choix au Duc, même ici, dans sa propre Maison, et cela expliquait sûrement le plaisir narquois qu’elle prenait à jouer à ce jeu, dont le seul but était d’offrir aux humains l’apparence du choix et du pouvoir, pour qu’ils ne perdent pas la face devant une hybride qu’ils voyaient probablement comme inférieur à eux, et qu'ils puissent croire qu'ils conservaient le controle... Ne l’avons nous pas dit plus tôt ? Rien n’est plus d’importance que les apparences, et Nemesis ne fera rien qui pourrait leur nuire, car c’est d’elles, et de tout le Jeu qu’elles imposent, que la reine tire son pouvoir, tout comme le jeune Duc, devant lequel elle se relève enfin, attendant qu’il lui tende son bras, pour exécuter sa demande… |
Mer 22 Fév - 2:59 |
Soren D. Ragnhildur Date d'inscription : 22/01/2023 Messages : 13 |
L’innocence a parfois l’apparence du crime La vérité ne se possède pas, elle se cherche. Soren avait de sérieux doutes sur la sincérité de sa majestée. Certes, il n’était pas le plus fin des joueurs sur le tableau de jeux que constituait la cour royale, mais il n’était pas si aveugle que d’ignorer l’opinion publique à son sujet. Plus d’une fois avait-il entre-entendu des paroles chuchotées à son encontre de la part des membres de la haute noblesse. Les rumeurs étaient nombreuses à son sujet et à celui de sa prestigieuse famille. Le scandal de son frère Parjuré n’avait certainement rien fait pour améliorer son standing auprès des membres de la cour, et son manque d’éducation concernant les subtilités de la haute noblesse ne le rendait pas très populaire auprès d’eux non plus. En réalité, Soren avait peu de considération pour les membres de la cour royale, mais pour le bien de sa famille, il se devait de faire un effort, même si le rôle lui convenait plutôt mal. Dire que Soren n’avait pas secrètement espéré que la jeune femme ait besoin d’une heure ou deux pour se reposer aurait été un mensonge. Bien sûr, il ne laissa rien paraître de son désappointement, ne voulant certainement pas offenser la lame de la reine au moment où elle venait tout juste d’arriver. Il se contenta d’incliner la tête en guise de réponse, tournant son attention par la suite vers ses deux fidèles serviteurs, qui s’exécutèrent sans la moindre parole de sa part. Ils s’inclinèrent devant leur jeune maître, s’excusant poliment avant de se mettre en route pour récuperer les effets personnels de leur invitée. Au même moment, Soren fit un pas vers l’agente de la reine, lui tendant le bras poliment pour l’inviter à le suivre. « Certainement, » lui répondit-il simplement. « Il me fera un plaisir de vous faire la visite du domaine. » La réalité des choses était tout le contraire, cependant. Dire que la lame de la reine le rendait nerveux était un euphémisme. Ça n’aidait pas non plus qu’il n’avait aucune idée comment il devrait l’adresser. Elle était une hybride après tout, mais la prendre pour esclave commune aurait été une grave erreur. Némésis n’était pas juste une hybride. C’était la main droite de la reine. Le simple fait qu’elle avait été envoyée pour mener l’investigation en disait long sur ses véritables intentions. Elle voulait en faire un exemple, montrer à ces Parjurés combien il était imprudent de venir fouler son précieux jardin. « Je vous avoue que je suis à la fois étonné et honnoré de voir que c’est de vous dont Mme. Luce parlait dans sa lettre. Je ne m’attendais pas à recevoir une invitée aussi estimée que vous dans mon humble domaine. » C’était bien le minimum qu’il la vouvoie étant donné son statut. D’autres le trouverait peut-être ridicule de le faire, mais Soren connaissait mieux. Si quelqu’un manquait de respect envers ses serviteurs, le jeune homme leur ferait certainement preuve de la même courtoisie. C’était pareil pour Némésis. Toute offense posée à l’encontre de l’hybride serait sans doute directement rapportée à la reine et Soren se retrouvait déjà dans une situation précaire. Heureusement, ce n’était pas dans sa nature de se montrer désobligeant envers les esclaves. Ils occupaient un rôle important dans la société et les maltraiter allait complètement à l’encontre de leur fonction selon lui. Comment pourrait-on s'attendre à ce qu'ils remplissent convenablement leurs devoirs si l'on devait les maltraiter à chaque instant ? Soren reconnaissait bien la valeur de ses serviteurs et il reconnaissait certainement celle de l’hybride à ses côtés. Le jeune Duc l’entraîna dans les diverses pièces du rez-de-chaussée, lui faisant visiter les différentes ailes d’un pas tranquille. Bien qu’il avait hâte d’en finir avec cette visite guidée, il ne voulait pas brusquer les choses non plus. La demoiselle avait demandé qu’on lui fasse visiter le domaine et il avait jugé bon de la garder divertie. Débuter les choses sur un mauvais pas semblait tout à fait défavorable en ces circonstances. C’est pourquoi il faisait un effort actif pour cacher à la fois son ennui et son malaise. « J’espère que cette visite ne vous ennui pas trop. J’aurais préféré vous faire visiter la demeure familiale, mais hélas, la reconstruction n’est toujours pas achevée. » Il baissa les yeux légèrement. Une grande partie de la demeure avait été emportée par l’incendie causée par son frère, Albrecht. Plusieurs hybrides y avaient perdu la vie. Soren s'estimait chanceux d'avoir Adeline et Erwin toujours en vie. La mort de son père pesait déjà beaucoup sur lui, sans oublier que son frère avait été révélé comme un traître par la même occasion. C’était une chance que la brigade avait réussit à éteindre les flammes avant que la maison se fasse complètement consommée par l’inferno. Sans quoi, les autorités n’auraient sans doute pas trouvé les preuves laissées derrières par son renégat de frère. Soren serra les poings en pensant aux crimes que son frère avait commis. Son masque tomba pour quelques secondes, puis il se ressaisit, tournant son attention vers la dame qu’il escortait autour du manoir. Il la fit monter vers l’étage d’en haut, l’entraînant dans l’un des bureaux où il avait l’habitude d’écrire des lettres. Il y avait une multitude d’étagères remplies d’ouvrages et de reliques appartenant à la famille Ragnhildur. Il avait réussit à en récupérer quelques-uns parmi les débris de l'incendie. La plupart possédaient un style particulier à la culture nordric d’Yggdrasil. « Vous voila dans mon bureau, » annonça-t-il d’un ton neutre. « Le balcon offre une vue splendide du vignoble, mais si vous préfèrez, nous pouvons nous entretenir à l'habrit ici. » Il se détacha d’elle gracieusement, faisant quelques pas dans la pièce avant de se retourner vers elle. Son expression n’avait pas vraiment changé depuis qu’ils s’étaient salué à l’entrée. Il demeurait sérieux, placide, mais Soren ne pouvait pas s’empêcher de penser que malgré ses efforts, Némésis avait le tour de le lire comme un livre ouvert. FICHE ET CODES PAR BROADSWORD. |
Mer 22 Fév - 6:57 |
Nemesis Date d'inscription : 01/01/2023 Messages : 39 Race : Hybride Basilic Emploi/Caste : Hybride royale : Epée de la reine |
Nemesis aimait jouer de ces jeux favoris, où elle prenait les autres au dépourvu et étudiait avec attention leur réaction, évaluant leur capacité à cacher leur agacement pour remplir leurs obligations. Un sourire s'épanouit sur ses lèvres lorsque le Duc fit part de sa surprise. « L'honneur m'échoit en entier, Votre Grâce. Je m'efforcerai de vous assister au mieux dans cette affaire. Ensemble, je suis persuadée que nous mettrons la main sur chaque petit détail, chaque souris qui aurait pu nous échapper lors de notre première tentative. » La voix de Nemesis était toujours aussi mielleuse et polie, même si son regard étincelait d'une malice indéniable. D'un geste assuré, elle prit le bras que le Duc lui tendait, profitant de ce contact pour glisser sa main le long de son bras, s'amusant de cette caresse ambiguë qui laissa le Duc incertain de ses intentions. L'inspection des terres, bien que menée avec formalité et professionnalisme, était cruciale pour Nemesis, qui y voyait l'opportunité de faire une première reconnaissance des lieux tout en s'informant sur la personnalité du jeune Duc. La majeure partie de son travail consistait en l'espionnage et la découverte de conspirations. À cet effet, Nemesis avait appris à déchiffrer rapidement le caractère des individus, répondant ainsi aux exigences de la reine. Grâce à cette visite, elle découvrit que le Duc, bien qu'habile à dissimuler ses émotions négatives sur son visage, avait des difficultés à contrôler son langage corporel, témoignant d'un manque d'expérience quant aux intrigues aristocratiques et de cour. Qu’il serait aisé de le faire succomber en l'entraînant dans des complots où son épée serait impuissante et où son manque de maîtrise du jeu noble le condamnerait à l'échec… Bien que peu intéressée par le projet, à l’instant, elle nota cependant l’information, au cas où il se révélerait pourrie comme le craignait sa majesté. « Que votre grâce se rassure, je trouve cet endroit enchanteur autant qu'instructif, et je suis ravie de cette visite. Quant à la demeure familiale, je suis au courant de son funeste destin, mais je suis heureuse que sa reconstruction ne soit pas achevée, car cela pourrait se révéler avantageux pour les raisons qui m'ont amenée ici. » Tout en conservant son sourire avenant, Nemesis ne s'étend pas davantage sur ce sujet, préférant revenir à des conversations plus légères et plaisantes alors qu'ils poursuivent leur promenade, ne faisant aucune remarque sur l’humeur du Duc qui changea un bref instant. Pas maintenant : Si les murs avaient des oreilles, il aurait été bien imprudent de ne pas considérer que chaque buisson dans les jardins de la noblesse pouvait également dissimuler des espions Parjurés en quête de renseignements. Il ne faisait aucun doute que si tel était le cas, ils devaient s'employer à épier cette rencontre aussi inattendue qu'inquiétante pour eux. Finalement, après une visite faite en bonne et due forme, Nemesis, accompagnée de son aimable hôte, parvint finalement au bureau du Duc. Ce dernier l'invita à entrer, mais avant cela, l'œil perspicace et méfiant de la jeune femme prit le temps de parcourir les couloirs et le bureau d'un regard attentif et scrutateur. Si le diable se cachait dans les détails, alors c’était à elle de le débusquer… « Je serais enchantée de profiter du splendide soleil de cet après-midi avec Votre Grâce, mais je crains que les paroles que nous échangerons ne soient à l'abri qu'en ces lieux privés... », dit-elle, d'un ton presque moqueur, alors qu’elle s’amuse du manque de prudence du petit Duc, tandis qu’elle contemplait les livres qui les entouraient, l'œil espiègle, sa main gantée s’amusant à passer sur les différents couvertes des livres, tandis que le Duc tentait de conserver son flegme et sa dignité. Nemesis aurait presque désiré taquiner son hôte, mais il était temps de s'occuper de l'affaire pour laquelle elle avait été appelée. Plus tard, peut-être... « Comme votre Grâce le sait, je suis ici pour reprendre l'enquête sur l'assassinat de son défunt père. Lors d'une de mes dernières missions, j'ai pu rapporter à Sa Majesté des renseignements qui nous laissent penser que les Parjurés sont bien plus infiltrés dans notre société que nous ne l'avions envisagés. » D'un geste élégant, elle s'assit sur le canapé, sans qu'on ne l'y invitât, et fouilla dans les plis de sa robe. De sa poche secrète, elle en sortit un petit dossier manuscrit contenant toutes les informations sur l'assassinat. « Il semblerait qu'avant de s'enfuir, votre frère aurait parlé d'un ou d'une hybride... » demande-t-elle, scrutant le Duc de son regard perçant, tout en lui tendant le dossier. « Si Sa Grâce daignait me rappeler les faits, ce serait pour moi un honneur et un privilège, bien que je doive avouer avoir déjà eu vent de leur nature. Cependant, j'ose espérer que Sa Grâce aura la bonté de m'offrir un résumé de l'affaire, pour que je puisse en prendre la mesure et m'acquitter de ma mission avec le plus grand soin et discernement.», conclut-elle avec une inclinaison gracieuse de la tête, ne pouvant finalement pas s’empêcher de rester malicieuse, sa voix ne cachant rien de son amusant tandis qu'elle s'amuse de l’inconfort du petit Duc, avant de s'immerger dans la discussion sur l'enquête. |
Jeu 23 Fév - 2:36 |
Soren D. Ragnhildur Date d'inscription : 22/01/2023 Messages : 13 |
L’innocence a parfois l’apparence du crime La vérité ne se possède pas, elle se cherche. Bien évidemment, ce ne serait pas une si bonne idée de discuter de sujets aussi sensibles en plein air. Soren sentit la chaleur lui monter aux joues lorsqu’il réalisa à quel point il était distrait par la dame qui l’accompagnait. L’hybride avait certainement le tour de le mettre dans un état de malaise. Il se gronda intérieurement d’agir de manière aussi ridicule. Surtout que la jeune femme semblait positivement amusée par la situation. Il devait se ressaisir, au risque de sembler comme un beauf devant la lame de la reine. Une expression de colère traversa son visage lorsqu’elle lui étala la situation avec les Parjurés. Soren avait très peu d’amour pour l’ennemi contre qui son père et bien d’autres membres de sa famille s’étaient battu. Lui-même s’était entraîné dans le but d’assurer la continuité de sa nation contre ces perfides Parjurés. Son regard avait tellement été fixé sur son ennemi qu’il n’avait même pas été capable de voir que son propre frère avait été l’un d’eux que lorsqu’il était trop tard… « Ces perfides serpents semblent toujours trouver des moyens plus sournois pour infiltrer nos lignes de défenses... » Il serra le poing, puis il relâcha. « Soyez certaine que je ferai tout en mon pouvoir pour vous aider dans votre enquête. » Dans ses yeux brûlait un sens de la justice qui ne l’avait pas laissé depuis que son père avait été enterré dans le cimetière de la demeure familiale. Albrecht avait commis la pire des insultes lorsqu’il s’était allié avec la nation ennemie. Le fait qu’il avait été aussi loin que d’assassiner son père, l’homme qui l’avait emmené dans sa maison et qui lui avait tout donné, était un acte absolument impardonnable à ses yeux. Soren se ressaisit tranquillement de son léger excès de colère. Ça paraissait mal pour lui s’il perdait le contrôle de ses émotions, mais cette affaire venait toucher un point sensible chez lui. Il ne fit même pas attention au fait que Némésis venait de s’asseoir sans qu’on ne l’invite. Soren avait mieux à faire que de faire la police chez la lame de la reine. Ce qui lui importait dans le moment, c’était d’en apprendre plus sur l’enquête et il s’approcha d’elle pour venir prendre le document qu’elle venait de produire d’une de ses poches cachées dans sa robe. Il étudia le document tranquillement, toujours avec l’oreille ouverte pour écouter ce que la représentante de la reine avait à lui dire au sujet de l’enquête. Lorsqu’elle lui mentionna l’hybride dans son rapport, un petit pincement vint lui figer le coeur et son expression se contortionna légèrement en une moue dégoûtée. Il tenta de dissimuler sa réaction en se détournant de la femme, mais ne fut pas assez rapide pour lui cacher entièrement. Il s’approcha ensuite de son bureau, soupirant légèrement du nez lorsqu’il tira sur une pile de dossiers qu’il avait sortit au préalable avant l’arrivée de l’espionne. « Oui, je me souviens de l’hybride dont vous parlez, » annonça-t-il d’un ton neutre, levant enfin les yeux du dossier pour la fixer. « Il semblerait qu’en mon absence, mon frère aurait fait l’acquisition d’un esclave. » Il baissa le regard vers son bureau à nouveau, feuilletant la pile de dossiers pour en sortir un du lot. Il étudia le document un moment avant de poursuivre. « Le certificat d’achat indique que l’hybride en question se nommait Silver. Hybride domestique de type Felis Catus. Cheveux noirs, yeux marrons, taille moyennement petite. Son collier avait été récupéré à la scène du crime sur un corps retrouvé après l’incendie. Le cadavre avait été positivement identifié par mon majordome, Erwin. » Tournant son attention vers Némésis de nouveau, il fit quelques pas vers elle pour lui tendre le document qu’il tenait juste avant. Le dossier rassemblait tous les documents pertinents au sujet de l’hybride en question. Soren en avait un pour chacun des hybrides qui avaient appartenu à sa famille. La pile posée sur le coin de son bureau rassemblait tous les dossiers des hybrides qui avaient été tués lors de l’incendie. « De ce que ma servante, Adeline, m’a rapporté, il semblerait que mon frère aurait entretenu une relation... plus qu’amicale avec l’hybride dont vous avez parlé... » C’était une honte pour lui d’avouer que son frère avait eu des sentiments amoureux pour son esclave. Peut-être avait-il causé la mort de celui-ci pour cacher ce fait. Adeline avait elle-même passé tout près de la mort lorsqu’elle avait été trouvé par Erwin lorsqu’il avait fait évacuer la maison. Ces deux-là furent les seuls à survivre à l’incendie et c’était une chance, car Soren n’aurait jamais appris de cette histoire si ce n’avait pas été d’eux. « Mon frère à l’époque m’avait partagé en lettre qu’il s’était trouvé un partenaire pendant mon déploiement. Il n’avait pas partagé de détail concernant l’identité de la personne avec qui il s’était lié, mais il paraissait… heureux dans sa lettre. » Soren grimaça légèrement. « C’est pour cette raison que je n’ai pas cherché à en apprendre plus sur ce mystérieux partenaire. L’idée que mon frère s’était trouvé quelqu’un me suffisait amplement. De plus, nous étions tous les deux occupés à remplir nos fonctions, et j’ai naïvement cru que les choses se passaient bien en mon absence... » Il fit le tour de son bureau une fois de plus pour saisir un autre document. Cette fois-ci, il s’agissait d’un parchemin tiré d’un des tirroirs qu’il vint porter à la représentante de la reine par la suite. « Voici la lettre en question... » Si un complot néfaste se préparait à l’arrière-plan, il n’y avait rien dans la lettre qui le démontrait. Comme l’avait mentionné le jeune Duc, la lettre avait été écrite par son frère Albrecht, qui lui avait écrit à la fois pour lui demander des nouvelles, mais aussi pour lui annoncer qu’il s’était trouvé quelqu’un à la maison. « La nouvelle m’avait surpris, pour être franc, » Soren continua. « Mon frère m’avait toujours semblé un peu… volatile lorsqu’il en venait à ses relations personnelles. » FICHE ET CODES PAR BROADSWORD. |
Jeu 23 Fév - 6:31 |
Nemesis Date d'inscription : 01/01/2023 Messages : 39 Race : Hybride Basilic Emploi/Caste : Hybride royale : Epée de la reine |
Nemesis échangeait des informations avec le Duc dans une ambiance feutrée qui paraissait moins tendue maintenant qu'elle ne jouait plus de lui. Manifestement, soit le Duc était un habile manœuvrier, sachant naviguer avec finesse dans les eaux troubles de la politique, soit au contraire, il manquait cruellement d'expérience et était bien trop prompt à exhiber ses émotions. Cependant, Nemesis appréciait sa fougue et sa noblesse d'esprit. Rien ne valait un chevalier pensant agir pour l'honneur de sa famille et le bien de son pays : il se laisserait aisément guider dans chaque voie où Nemesis l'emmènerait, sa loyauté et son sens moral l'empêchant de transgresser les lois de sa souveraine. Alors qu'elle l'entendait l'assurer de son soutien inconditionnel dans son enquête, Nemesis arborait un sourire insaisissable qui ne laissait transparaître ni amusement ni mépris. Si le Duc se révélait innocent dans cette affaire, peut-être daignerait-elle lui enseigner quelques astuces pour naviguer dans les eaux troubles de la cour royale. Mais en attendant, il était de leur devoir de blanchir la Maison du Duc et de restaurer l'honneur de sa famille. Nemesis se montrait vigilante à l'environnement tout en écoutant les paroles du Duc. Par habitude, et aussi par nécessité, elle prenait toujours soin de garder une oreille attentive au cas où quelqu'un essaierait d'écouter leur conversation. Elle brisa finalement le silence en s'exprimant d'une voix douce, mais avec une pointe de malice : « Ne soyez pas si hâtif de croire tout ce qui se présente à vous. Permettez-moi de vous suggérer de prendre exemple sur moi-même et d'adopter une attitude plus circonspecte envers les faits et les informations que l'on vous présente. En effet, en ce monde, rien n'est véritable et il est rare que la vérité se présente à nous sans que nous ne la cherchions ardemment. Cette posture de prudence vous épargnera bien des tracas. Permettez-moi de souligner que lorsqu'un corps est brûlé au point de perdre tout trait distinctif, il devient difficile de l'identifier. De même, il est tout à fait possible, avec les bons outils et un humain coopératif, de retirer et de remplacer un collier d'esclave sans laisser de trace. » Et ne parlons même pas d'un certificat de vente. Les faussaires étaient légion, Nemesis le savait bien, étant elle-même une. A ces mots, Nemesis sortit une feuille du dossier qu'elle avait apporté avec elle et la présenta au Duc. « Regardez, voici une piste qui pourrait nous mener quelque part. À l'époque, l'enquête de voisinage avait été négligée, mais nous avons remarqué qu'un hybride canin, très semblable à celui que vous avez décrit, avait disparu une semaine avant l'incendie de votre demeure. À l'époque, son propriétaire avait pensé qu'il avait fui et avait engagé un chasseur pour le retrouver, sans succès. Et si nous imaginions une autre fin possible? » Nemesis haussa les épaules, faisant mine de réfléchir, un doigt posé sur sa joue. « S'il s'avère véritablement que votre frère ait développé un penchant pour cet hybride au point de le mentionner, il n'est pas impensable qu'il ait orchestré sa disparition pour que nous ne poursuivions pas les recherches. Il est avisé d'explorer toutes les possibilités, et je suis convaincu que celle-ci est étroitement liée à mes poursuites. Il semble que nos intérêts se rejoignent, quelle extraordinaire concordance ! » Conclut-elle, faisant mine d’être surprise, tout en ajoutant la lettre que venait de lui donner le jeune Duc au dossier de l’enquête. Ah, les relations interraciales, un secret de polichinelle présent depuis toujours dans les différents royaumes humains. Pour sa part, Nemesis ne voyait aucun mal à cela, ayant une vision pragmatique des relations interraciales: c’étaient souvent des leviers de pression intéressants, le genre de petit secret qu’on ne voulait pas voir révélés en pleine lumière, que ce soit pour le protéger ou par honte de ce dernier. S’il était commun et acceptable de s’amuser avec ses hybrides sur le plan charnel, il était plus grotesque d’éprouver des sentiments amoureux pour ces derniers, et il y avait une raison tout à fait sensée qui poussait la société à discréditer ce genre de relations : si reproduction il y avait, elle ne pouvait amener qu’à la naissance d’autres hybrides, et souvent plusieurs par portée. Nemesis avait toutefois calculé que la mise à égalité des hybrides et des humains ne mènerait pas à leur extinction, à moins qu'elle ne soit permise de manière éhontée pendant plusieurs siècles. De fait, et comprenant tous les enjeux derrière cela, Nemesis considérait que le mépris envers les hybrides et leur asservissement encouragé par la société, n'était rien d'autre qu'un acte dicté par la nécessité de faire perdurer la race humaine. Pour éviter l'extinction, les relations durables entre hybrides et humains devaient être rares et ostracisées. « Nous devons impérativement découvrir ce qui est arrivé à cet hybride, car c'est notre première piste. Et pour ce faire, rien ne vaut un bal! » dit-elle en se levant, l'air sérieux malgré l'incongruité de sa solution. Elle se mit à tourner autour du Duc, l'air désappointé. « Votre grâce, je ne puis m'empêcher de remarquer que vous êtes ici depuis un an et que vous n'avez pas encore organisé une soirée, un bal avec le reste de la société du Duché de Wellending. Je puis comprendre cela lors de l'enquête et de la reconstruction de votre demeure, mais je crains que vos voisins ne se sentent lésés et ne pensent que vous les ignorez. Ce serait fort regrettable, car qui sait quelles portes cela pourrait vous fermer, et quels mots vous manqueriez? »Certes, Nemesis n'était pas enclin aux frasques et aux festivités des gens de la noblesse, mais elle était conscient de l'importance de saisir toutes les opportunités pour retrouver cet hybride fugitif. Oui, il était possible que celui-ci se soit enfui très loin après ces événements tragiques, mais Nemesis avait appris que souvent, la meilleure cachette était celle qui semblait la plus inappropriée. Quoi de mieux que de se dissimuler en plein jour, sous les yeux de tous, même du Duc en personne ? Oui, il était grand temps pour le Duc de se plier à toutes les obligations sociales fastueuses et pompeuses qui incombaient à son rang. |
Sam 25 Fév - 3:25 |
Soren D. Ragnhildur Date d'inscription : 22/01/2023 Messages : 13 |
L’innocence a parfois l’apparence du crime La vérité ne se possède pas, elle se cherche. À chaque fois que l’image de son frère se manifestait dans son esprit, son sang se mettait à bouillir dans ses veines. Devant l’espionne de la reine, Soren peinait à retenir la colère qui rôdait juste sous la surface. Elle se voyait par la raideur de sa posture, la façon dont il serrait le poing dans un effort presque futil de se contrôler. Cet hybride dont elle parlait... La dernière fois qu’il avait vu Albrecht, il avait essayé de le convaincre que cet hybride avait été responsable de la mort de leur paternel, mais tous les signes pointaient vers lui… jusqu’à maintenant. Désormais, un douloureux doute s’installait dans son esprit. Et si ce que son frère lui avait dit était vrai? Cela voudrait dire qu’il lui aurait tourné le dos au moment où il avait le plus besoin de lui. Pire que ça, dans un excès de rage, il avait même essayé de le tuer, mais voila que des failles commençaient à apparaître dans le portrait dressé, et autant que sa fierté l’empêchait de croire en l’histoire que son frère avait essayé de lui raconter, Soren ne pouvait pas ignorer les étranges coincidences qui se révélaient petit à petit. Aussi douloureux que constituait cette réalisation, Soren s’efforça de rester ouvert à ce que la lame de la reine lui racontait. Sa Majesté avait pris le temps de mobiliser sa meilleure agente pour venir investiguer cette horrible affaire. Le moins qu'il puisse faire était de garder l'esprit ouvert. Il examina les rapports de l’espionne méticuleusement, tout en gardant l’oreille ouverte à ce qu’elle avait à dire. Il leva brièvement les yeux de sa lecture lorsqu’elle commenta sur “l’alignement fortuite de leurs intérêts”. Soren ne put empêcher un léger haussement de sourcil à son commentaire. Ne souhaitant pas courir le risque de l’offenser, ou pire encore offenser la Reine, en partageant le fond de sa pensée à ce sujet, il reporta son attention sur le document qu’il tenait en main jusqu’à la prochaine interruption. Dès qu’elle fit mention d’un bal, le jeune Duc ne put s’empêcher de rouler les yeux de façon exaspérée, soufflant du nez d’un air agacé. La raison pour laquelle il n’avait organisé de bal jusqu’à présent était simple : il méprisait ce genre d’évènement au plus haut point. Il avait, jusqu’à présent, réussi à se justifier auprès de ses paires en utilisant les rénovations inachevées de sa maison comme excuse, mais il doutait que ce genre d’artifice fonctionnerait sur Némésis. Elle l’avait d’ailleurs pris de court en mentionnant la reconstruction inachevé du domaine familial suite à son observation. Soren avait espéré secrètement jamais devoir organiser ce genre d’évènement qui servait, selon lui, strictement à rien, mais la jeune espionne avait relevé plusieurs bons points. La dernière chose qu’il souhaitait c’était d’aliéner sa famille encore plus qu’elle l’était déjà du reste de la haute société, et qui sait ce qu’ils pourraient apprendre lors d’une soirée où les rumeurs et les ragots se faisaient aller librement. Il baissa les documents en poussant un long soupir. « J'ai honte de l'admettre, mais la transition vers mes nouvelles responsabilités ne s’est pas fait de façon très aisée… » Il vint déposer les papiers qu’il tenait sur son bureau. « Mais pour être tout à fait honnête, j’avais contemplé l’idée d’organiser une soirée à la demeure familiale une fois les travaux achevés, soit d’ici une semaine ou deux. L’évènement attirerait sans doute beaucoup de gens et ce serait une occasion parfaite pour enquêter sur cette histoire d’hybride dont vous parlez. » En réalité, c’était Adeline qui lui avait proposé l’idée, mais Soren avait jugé bon de garder cette information pour lui. Il se doutait qu'il s'était probablement déjà bien assez ridiculisé devant la lame de la reine depuis qu’elle était arrivée. La jeune femme était perspicace et ça se voyait, même si elle faisait un effort de lui cacher. Soren n’était pas un con. Il savait très bien qu’il serait une erreur de croire en la façade qu’elle dépeignait. La question seulement était si elle se rendait compte qu’il voyait au travers de sa façade inoffensive. Ou bien encore, si elle savait que lui le savait… Ce genre de questionnement ne servait qu’à le mettre encore plus mal à l’aise en sa présence, donc il fit un effort de pousser cette pensée hors de son esprit en se reconcentrant sur le sujet traité. FICHE ET CODES PAR BROADSWORD. |
Mer 22 Mar - 5:47 |
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