Aetheria possède une monarchie absolue de droit divin. L’actuelle reine, Mildred Ière, est la seule cheffe du pays, aussi bien d’un point de vue militaire que sociétal. Son époux, le prince consort Frederik, est l’actuel général des armées et mène le front de bataille contre les parjurés sur le continent de Mizuka. Bien qu’elle soit héréditaire, la monarchie d’Aetheria a pour particularité de pouvoir choisir librement son héritier, indépendamment de son ordre de naissance, ou de sa proximité familiale. Il a déjà été vu par le passé des rois et reines préférant un cousins ou une nièce plus apte à gouverner que leurs enfants, ayant été choisi comme héritier. Bien qu’en théorie, il lui serait tout à fait possible de choisir un parfait inconnu comme héritier, le scandale et les luttes de pouvoirs que cela aurait des chances de créer l’en dissuaderaient. La stabilité du pays en pâtirait grandement.
Outre le monarque en place, le gouvernement se compose aussi de nombreux et nombreuses conseiller.e.s, qui s’ils n’ont pas de pouvoir décisionnaires, conseillent la royauté où représente cette dernière au besoin, dans différentes délégations. La reine peut, s’ils sont affublés d’une mission officielle, leur donner un sceau royal leur permettant d’agir en son nom. Le conseil est principalement composé de chef.fes de famille noble, mais on peut tout de même y voir quelques biens nés de castes différentes, ayant su s’illustrer et plaire à la reine pour différentes raisons.
Noblesse et bourgeois
La noblesse est une caste aristocratique jouissant de privilèges indéniables dans la société du seul fait de leur naissance. La principale différence avec les biens nés, est l’hérédité de leurs titres : une noble donnera à sa mort son titre de noblesse à son héritier, qui deviendra à son tour chef de sa Maison. Le reste de la famille ne possède pas de titre à proprement parler (sauf son époux.se avec qui il partage le titre), le fait d’être de lignage noble offre tout de même des avantages et un confort de vie non négligeable, bien qu’il amène souvent à des mariages de convenances pour pallier au fait de ne pas être l’héritier du titre de noblesse. Outre ces avantages, la noblesse a aussi accès à des emplois publics rémunérés (collecte des taxes et impôts, administration des provinces, métiers militaires autre que soldat…) considérés alors comme des emplois nobles. Ce sont les seuls métiers qu’ils peuvent faire sans entacher leur titre de noblesse ou leur naissance et ils sont aussi les seuls à y avoir accès (sauf quelques exceptions). Bien que l’anoblissement se fait de plus en plus rare avec la reconnaissance des bien nés, il est toujours possible que la reine vienne anoblir quelqu’un ayant grandement aidé le royaume, ou un enfant de noble n’étant pas l’héritier du titre mais qu’elle pense d’une aide précieuse pour le pays.
Longtemps considérés comme inférieurs à la noblesse, les autres castes faisant partie des biens nés ont aujourd’hui les mêmes privilèges et les mêmes pouvoirs que la noblesse. Parmi eux ont peut noter la présence des bourgeois, une caste palliant son absence de titre par une richesse extravagante, principalement engrangé par les sociétés créées par leurs familles depuis X générations. A la différence de la noblesse, le fait que leur renommé vienne de leur fortune leur offre moins de contrainte dans le cas où ils ne sont pas l’héritier principal : ils peuvent tout de même vivre des rentes confortables des quelques parts qu’ils possèdent de la société de leurs aïeuls. De fait, les biens nés, contrairement à la noblesse, ont tendance à avoir une vie plus frivole, leur fortune et leur place dans la société n’étant pas lié à leur réputation et leur respectabilité.
Les roturiers
Sans titre et sans fortune de naissance, les roturiers sont la caste la plus importante dans tous les royaumes confondus. Ce sont les petites gens, grouillant à tous les niveaux de la société, et pouvant exercer divers métiers, allant des plus prestigieux au moins recommandables. Ne jouissant pas des mêmes privilèges que les biens nés, ils n’ont aucun moyen de s’élever dans la société autrement que par leurs talents, relations, ou compétences, ce qui en fait des personnages généralement pugnaces et déterminés. Cependant, conscient que leur vie pourrait devenir un enfer par le simple claquement de doigt d’un bien né, ils ont tendance à soigneusement les éviter, sachant qu’ils ne font pas partie du même monde, et qu’ils ne pourront jamais gagner contre eux. Cependant, même dans cette classe sociale, on peut voir des différences, qui permettent de la découper dans deux catégories distinctes basées sur le niveau de vie. D’un côté, il y a la classe moyenne: s’ils travaillent pour gagner leurs vies, il s’agit en revanche de travails « de qualité », plutôt intellectuels et nécessitant une bonne éducation. On y trouvera donc les médecins, banquiers, architectes, professeurs, artistes, commerçants et officiers, par exemple. A côté de cela, se trouve la classe des travailleurs, qui représente au moins 80% de la population. Ce sont les bras qui travaillent dur. Il s’agit de tous les travaux manuels, rémunérés par des gages ou un salaire. Et comme l’éducation n’est pas indispensable, la plupart de ces travailleurs ont été mis au boulot dès leur plus jeune âge et sont restés analphabètes. On y trouve donc des vendeurs, ouvriers, fermiers, soldats ou domestiques, par exemple. Si on pourrait croire que les esclaves auraient fait disparaître une partie de ces métiers, il n’en est rien: beaucoup n’ont pas les moyens de subvenir aux besoins quotidiens des esclaves, et préfèrent donc payer des petites gens
La pauvreté et le crime
Les pauvres, mendiants, vagabonds, sont aussi une réalité. Si les biens nés ferment généralement les yeux et refusent de les tourner vers les quartiers défavorisés de la capitale, il n'empêche que les inégalités sociales très fortes du régime à creuser un fossé important entre les très riches et les très pauvres. Ne pouvant se laisser mourir de faim, ou laisser mourir de faim leur famille, beaucoup finissent par se tourner vers la criminalité, ou accepter une proposition alléchante avant de se rendre compte qu’ils viennent d’offrir leur âme à la mafia.
La criminalité est très présente dans le royaume, et les syndicats du crimes existent, vivant principalement d'extorsion, de traite humaine, et de vente de drogue et d’armes. Beaucoup se retrouvent à devoir payer des frais de protection s’ils ne veulent pas voir leurs boutiques saccagées par les mêmes personnes qui disent les protéger, et trop nombreux sont les agents de police corrompus qui ferment les yeux tant qu’ils reçoivent leurs pots-de-vin. Contrairement à une idée reçue et fantasque, la noblesse et les biens nés ne sont que très rarement liés de près à la criminalité, n’ayant que faire des petites gens, et étant plus intéressés par les intrigues de la cour que les problèmes des quartiers pauvres. La fortune de la pègres n'est souvent que dérisoire face à celle des bourgeois, et si son influence est réelle, elle n’est pas au niveau d’un noble pouvant murmurer à l’oreille des rois et reines.
Il est très difficile pour un membre de la pègre de sortir de cette dernière pour revenir à une vie plus respectable, car les avantages et l’argent qu’ils tirent du crime est difficilement accessible pour les roturiers autrement. Une fois dedans, la plupart montent les échelons, où finissent par se faire prendre et sont condamnés à l’esclavage pour leurs crimes…
L'économie basé sur l'esclavage
Aetheria, comme les autres pays de l’union d’Ouros, ont basé leur économie sur l’esclavage. Même s’ils sont disponibles pour les particuliers et achetables pour diverses utilités, le plus gros des esclaves appartiennent à la couronne, et travaillent dans les mines de minerais, récoltant des pierres de lumières vendu des fortunes dans les autres pays. Ils sont aussi utilisés pour différents corps de métier qui seraient considérés comme trop dangereux pour un humain : les esclaves combattant sont souvent envoyés pour combattre les créatures considérées comme trop meurtrières, et pour lesquels les pertes humaines seront inévitables.
Cependant, et justement parce que l’esclavage est très important pour l’économie, des lois sont là pour encadrer et protéger les esclaves, qui sont une force ouvrière non négligeable. Premièrement, toute personne tuant un esclave devra rendre des comptes et expliquer son geste. S’il est acceptable de tuer un esclave essayant de s’enfuir, il est condamnable de tuer pour son simple plaisir. Toute personne achetant des esclaves se doit de pouvoir subvenir à ses besoins : il faut pouvoir les nourrir, les habiller et les héberger. S’il est autorisé de punir ses esclaves pour de mauvais comportement, il est très mal vu d’être sadique avec, tout comme il inacceptable de le faire vivre dans des conditions considérées comme inhumaines.
Si malgré tout, un esclave est maltraité par son maître, il existe un endroit où il peut trouver de l’aide : le sanctuaire des hybrides. C’est un lieu où tout esclave est libre de demander asile. Il est alors considéré comme appartenant à l'état le temps que l'enquête sur les maltraitances qu’il dit subir soit terminée, et qu’on puisse dire si oui ou non le maître est condamnable. Si c’est le cas, le maître se voit dépossédé de ses esclaves, et est condamné à une lourde amende, tandis que ses esclaves ont alors le choix : ils peuvent soit être remis à la vente, soit rester la propriété de l’état et devenir esclave royal en travaillant au palais ou dans d’autres domaines publics. Le sanctuaire des hybrides est considéré comme apolitique, et n’est pas influençable dans ses décisions, aussi, que le maître soit un roturier ou un bien né, l'enquête sera faite avec la même impartialité, mais il est évident qu’un bien né aura plus de facilité à cacher les preuves et acheter le silence des témoins, qu’un roturier…