Neia Date d'inscription : 05/01/2023 Messages : 23 Race : Biche Emploi/Caste : Cheffe d'Hespérides |
"C’est à partir de toi que j’ai dit oui au monde." feat. Erèbe Les noms de ma mère et de ma sœur raisonnent dans ma tête accompagnés des paroles blessantes de mes semblables qui me comparent à elle. Encore un désaccord sur comment devrait se comporter une bonne cheffe et quelles seraient les meilleures décisions à prendre. Encore un débat animé duquel j’ai préféré fuir avant que mes émotions ne me submergent. Le conseil est dur et strict, je comprends leurs besoins et leurs attentes, au plus la cité grandit, au plus son poids m’écrase. Je ne serais jamais comme ma mère ou ma sœur, je ne serais jamais la grande cheffe que tout le monde espère, pourtant je fais de mon mieux pour Hespérides et pour eux tous. Pourquoi cela ne suffit jamais ? Mais j’ai beau fuir aussi loin que je le peux, elles finissent toujours par me rattraper. Ces émotions qui tourbillonnent, qui m’empêchent de leur tenir tête et de m’affirmer. Cette peur qui m’enlace le cœur et le fige au moment où il devrait brûler ardemment pour se faire entendre. Ces mots qui ne viennent à moi qu’après la joute verbale, systématiquement. Si mon rôle était si facile à tenir, je le laisserais volontiers, je n’ai jamais demandé cela, mais je ne peux pas laisser Hespérides s’écrouler sous leur désir de vengeance et de contrôle alors qu’elle est porteuse de tant d’espoir. Mes sabots claquent sur les marches de pierre humide alors que je grimpe le long escalier qui mène à la cité cachée. J’ai besoin de m’éloigner, de prendre l’air, parfois j’étouffe dans cette grotte. Pourtant elle est spacieuse, lumineuse et il y est agréable d’y vivre. Mais j’ai grandi en extérieur et l’appel de la forêt est parfois plus puissant que le reste. J’ai besoin de sentir l’ombre des arbres sur mon visage et mes sabots s’enfoncer dans la terre meuble. De me sentir libre et surtout libéré du poids des responsabilités qui m’incombe, des les laisser s’effacer derrière-moi pour me retrouver seule avec Gaïa. Pour me retrouver moi-même. Et voilà celui que j’attendais avec impatience, ce vent frais qui disperse mes cheveux et m’apporte l’odeur des bois alors que je m’enfonce dans la forêt. Les seuls bruits qui m’accompagnent sont ceux de la vie et je ne vois plus le temps passer. Je me perds en exploration et en cueillette, m’éloignant de plus en plus de mes problèmes. Il m’est triste de constater ce qu’est devenu Hespérides pour moi, juste un problème, alors que comme tous ses habitants j’espérais simplement pouvoir y profiter d’une vie calme et sereine. Cela aurait pu si les choses ne s’étaient pas passées ainsi… J’en étais là de mes réflections lorsqu’une minuscule masse sombre accompagnée d’un cris faible mais aigüe n’attirent mon attention. Un petit oisillons pas encore totalement formé se tenait entre quelques feuilles mortes qui ont succombé à la saison froide. En un regard avisé vers les branches, je repère son nid et comprends la situation. M’approchant de l’oiseau, je m’accroupis près de lui en sortant un mouchoir de ma poche. Alors mon petit, on a fait une mauvaise chute ? Je vais m’occuper de toi, je t’en fais pas. J’enveloppe délicatement l’animal dans le carré de tissus et entreprends de grimper maladroitement à l’arbre pour le déposer dans son nid. Bien heureusement, la branche n’est pas si haute et je parviens, non sans mal, à le déposer auprès de ses frères et sœurs. C’était sans compter le retour de leur mère qui ne semble pas apprécier ma présence aussi proche de ses petits. Sous la surprise, mon talon glisse contre l’écorce, je perd l’équilibre et m’écrase au sol en laissant échapper une plainte de douleur. Ma cheville me fait atrocement mal et malgré mes efforts, je ne parviens pas à me relever. Je la tâte en grimaçant, la masse légèrement avant que le verdicte ne tombe, une belle entorse. Comme si cette journée n’était pas assez difficile.. Il me faudrait de quoi faire un cataplasme et une attelle de fortune, seulement je n’ai pas pris le temps d’emporter ma besace en partant. Je me tourne et me retourne, repérant quelques brindilles sur le sol. Ce sera mieux que rien. Je tente tant bien que mal de me traîner vers la première brindille, me tortillant comme un verre sur le sol. En plus de ça, le soleil commence à descendre et l’atmosphère se rafraîchit. Je commence à regretter ma petite excursion… |
Dim 22 Jan - 22:19 |
Erèbe Date d'inscription : 19/01/2023 Messages : 10 Race : Manticore Emploi/Caste : Cheffe des gardiens d'hesperide |
Tu dois faire vite, le temps va vous manquer. Neia n’était pas à Hespérides à ton retour. En soit, ce n’était pas la première fois, ni la dernière, que la jolie faune partait seule, malgré tes nombreuses recommandation de ne jamais le faire. Mais voilà, l’appel de la nature était plus fort que la prudence, à ton grand damne. A chaque fois que tu la sermonnais sur cela, elle s’excusait piteusement en expliquant son besoin de se rapprocher de Gaïa, blablabla, ainsi que d’autres inepties qui ne te touchaient pas vraiment. Si pour sa sécurité, il t’aurait fallut l’enfermer tout en haut d’une tour, au plus loin de cette terre qu’elle aime tant, tu n’aurais pas hésité une seconde.Pour son bien, bien sûr ! Tout ce que tu veux, c’est la protéger avant que le monde ne lui fasse plus de mal qu’il ne lui en a déjà fait. Si seulement elle comprenait tes inquiétudes, tes peurs, tes craintes… Cependant, tu n’as pas le temps d’y penser plus amplement, alors que tu continues de remonter la piste, qui s’enfonce dans les bois. L’orage approche, tout comme la nuit, et il est anormal que Neia ne soit toujours pas rentré à Hespérides, raison pour laquelle tu étais partie à sa recherche. Que s’est-il passé au conseil du jour pour qu’elle parte si loin ? Tu as hâte de la retrouver pour t’assurer qu’elle aille bien… Ta capacité à voler avait été d’une grande aide dans tes recherches, te permettant d’avaler les kilomètres que la faune avait fait en plusieurs heures, en la moitié de temps. Quand la piste s’était fait plus fraîche, tu étais retournée au sol, sur tes pattes de lionne, pour continuer la traque de ton pas souple et félin, jusqu’à ce que enfin, tu la trouves. « Neia ! » Instantanément, une paix t’envahit, alors que tu accélères le pas pour venir la soutenir, remarquant son attelle de fortune. « Je vais vraiment finir par t’enfermer, tu sais... » Dis-tu bougonne, alors que tu la prends dans tes bras, sans lui laisser le temps de t’expliquer, tandis que tu la conduis sur un tronc ayant chuté, pour la poser, avant de t’agenouiller devant elle, examinant sa patte. « Tu as des sabots, comment as-tu fait pour te tordre la cheville : tes pieds sont littéralement fait pour se déplacer en pleine nature ! » Dis-tu surprise, levant des yeux avec une brève lueur moqueuse vers elle, tandis que tu sors ta trousse de premier soin, sortant cataplasme et de quoi faire une attelle de meilleure qualité. Tu emportes toujours cette petite trousse quand tu pars à la recherche de Neia, car si ce n’est pas elle qui est blessé, c’est probablement un pauvre bougre qu’elle s’évertue à sauver malgré le danger… Comme elle le fit pour toi. Délicatement, tu refais son attelle, alors que tu écoutes ses explications, te montrant d’une étonnant délicatesse en décalage avec ta force de brute et la taille de tes mains rugueuse. Avec elle, tu fais toujours attention, comme si elle était la chose la plus précieuse et fragile au monde, qu’un être aussi rustre et brutal que toi n’avait le droit de toucher qu’avec parcimonie. Avec douceur. Elle est ton monde, après tout, que te resterait-il, s’il lui arrivait quelque chose par ta faute ? Sans elle, tu ne serais plus qu’une bête, perdue et en colère, incapable de penser la plaie que sa disparition ouvrirait dans ton cœur… |
Mar 24 Jan - 22:36 |
Neia Date d'inscription : 05/01/2023 Messages : 23 Race : Biche Emploi/Caste : Cheffe d'Hespérides |
"C’est à partir de toi que j’ai dit oui au monde." feat. Erèbe J’en étais là, à batailler avec mes branches, lorsqu’un coup de toner me fit sursauter. L’esprit préoccupé par des pensées parasites, je n’avais pas remarqué le ciel noir, ni l’humidité dans l’air, un sentiment de lassitude gonfle dans ma poitrine. J’ai du mal à chercher le positif dans cette situation qui s’empire d’heure en heure. Ca pourrait difficilement être pire, mais une fois que l’on à touché le fond, on ne peut que remonter non ? Je lance un regard pitoyable à mon attelle de fortune qui tient à peine en place grâce aux bandes de tissus que j’ai maladroitement découpé de ma cape. Je dois me hâter de trouver un abri, mais si je m’appuie trop sur ma blessure, je vais juste l’aggraver… Il me faudrait un gros morceau de bois qui pourrait me servir de soutien, malheureusement j’ai déjà eu du mal à rassembler ces quatres piteuses brindilles. Au moins, le temps s’accorde à mon humeur. Comme un rayon de soleil transperçant les nuages, une voix familière se fraie un chemin jusqu’à mon cœur. Celui-ci palpite alors que mon corps frissonne sous l’effet agréable que cette voix me procure. Lorsque mon regard se pose sur Erèbe, tous mes soucis, toutes mes émotions négatives disparaissent le temps d’un instant. L’instant d'une éternité que je voudrais passer dans ses bras. Le temps que j'amorce un mouvement pour la rejoindre, me voilà prisonnière de sa puissante et douce étreinte, mon corps quitte la terre pour me réfugier contre celle qui est mon monde. Instant bien trop bref qui s’interrompt lorsqu’elle me dépose sur un siège de fortune. Enfermée dans ces bras, ce sera peut-être ça le rêve d’une vie tranquille. J’aurai voulu profiter plus longtemps de sa chaleur et du réconfort qu’elle m’apporte, me plaindre de ma journée pendant qu’elle caresse mes cheveux et embrasse mon front. Oublier tout ce qui nous entoure, comme si rien d’autre n’avait d’importance. Mais Erèbe est bien plus terre à terre que moi. Je sens son inquiétude lorsqu’elle examine ma cheville. Ses paroles me mettent dans l’embarras et me font rougir. Il faut toujours que je me retrouve dans des situations incongrues face à elle, c’est presque comme si je faisais inconsciemment exprès pour qu’elle vole à mon secours tant ça en devient une habitude. Risible. Je bafouille des excuses incompréhensibles sur ce qu’il s’est passé parlant de l’oiseau, de sa mère et de ma mauvaise chute alors que ses doigts effleurent délicatement ma cheville. Un grognement s’échappe de mes lèvres tant ses gestes sont agréables. Peu à peu le silence tombe entre nous, mais il n’est pas gênant. Alors qu’elle termine de soigner ma patte, j’arrange doucement ses cheveux. J’imagine bien que s’il sont dans cette état c’est à cause de la course folle et des kilomètres qu’elle à parcourut depuis Hespérides pour me retrouver. Si cette pensée me fait culpabiliser, elle m’emplit aussi d’un étrange sentiment positif que je ne saurait expliquer. L’orage nous a finalement rattrapé et les premières gouttes de pluie glaciale s’écrasent sur nous. Je me redresse avec son aide sans m’appuyer sur ma patte blessée. La situation ne me semble plus si désespérée maintenant qu’elle se tient à mes côtés. J’ai l’impression de me retrouver un peu moi-même. Nous devrions nous abriter et attendre la fin de l’averse pour rentrer. Mais je n’ai pas envie de rentrer, je voudrais que l’averse dure toute la nuit et pourquoi pas pendant des jours ? Ma main se resserre légèrement sur son bras alors que j’essaie de ne pas me laisser subjuguer par mes envies et mes émotions. En continuant dans cette direction, nous nous rapprocherons du flanc de la montagne, on devrait pouvoir y trouver une grotte pour s’habiter avant d’être trempée. Au fond de moi, j'ai juste hâte de pouvoir à nouveau me réfugier dans ses bras puissant et rassurant qui me donne l'impression qui rien ne sera jamais un obstacle. |
Sam 28 Jan - 14:37 |
Erèbe Date d'inscription : 19/01/2023 Messages : 10 Race : Manticore Emploi/Caste : Cheffe des gardiens d'hesperide |
Écoutant les explications de Neia sur la typographie des lieux, tu hoches de la tête, sachant parfaitement que vous n’aurez aucunement le temps de rentrer à Hespérides pour fuir la foudre. Après avoir cherché son approbation du regard, tu prends Neia dans tes bras, lui indiquant de passer ses bras autour de ton cou pour rester stable. « Tu as raison, je crois en avoir repéré une cachette en venant ici, on devrait y arriver avant que l’orage ne soit sur nous. » Du moins tu l’espères, alors que tu marches d’un pas rapide et décidé, avalant les mètres à une vitesse largement supérieur à celle d’un Homme, du fait de tes jambes félines et de l’élan qu’elles t’offrent. Tu as beau porter Neia dans tes bras, ce ne semble en rien handicaper ta mobilité, tant elle semble légère à tes yeux, mais tu n’arrives pas à savoir si c’est parce qu’elle l’est vraiment, ou si c’est à cause de l’allégresse que tu ressens à chaque fois que vos corps sont si près, au point que que tu peux sentir son parfum florale et musqué. Tu dois prendre sur toi, Erèbe : si tu venais à la serrer aussi fort que ton cœur te le dit, tu risquerais de la blesser… Par moment, tu déposes l’hybride biche auprès d’un arbre pour l’abriter, tandis que tu t’envoles pour vérifier que vous êtes bien sur le bon chemin, tout comme tu vérifies qu’aucun humains (et surtout des chasseurs,) ne se trouvent dans les environs. Ils seraient bien sots de chasser ici alors qu’une tempête approche, mais tu sais à quel point certains peuvent se montrer téméraires jusqu’à la bêtise. La sécurité de Neia est ta priorité, et même si tu es armées et tout à fait capable de t’en prendre à n’importe quel humain ou animal lui voulant du mal, tu préfères toujours la garder au loin de tes confrontations, comme si tu craignais que voyant la créature bestiale et violente que tu peux être, elle cesserait de te regarder avec ce regard si doux pour n’avoir plus que crainte et peur envers toi... Il vous faut moins d’un quart d’heure pour arriver jusqu’à une grotte proche de la colline, quelque peu cachée dans les mousses et les racines de la foret, s’enfonçant dans la colline comme un terrier de lapin géant. « C’est une bonne cachette. » La grotte est moins humide que tu le craignais, grâce à la mousse qui retient l’humidité à l’extérieur et absorbe l’eau sans la laisser rentrer, il y a même assez de champignons luminescent pour qu’elle ne soit pas inquiétante et de racines pour probablement vous permettre de faire un repas frugale, mais tu laisses cette partie là pour Neia, ayant une connaissance de la flore trop limitée pour reconnaître avec assurance un champignon comestible, d’un champignon empoisonné. Alors que tu portes ta précieuse protégée jusqu’à l’intérieur, la laissant doucement se remettre debout, tu enlèves ta sacoches de survie, la donnant à Neia, faisant de même avec ta dague. Dedans il n’y a pas grand-chose, juste le strict minimum pour permettre de monter un camp de fortune, à savoir de l’eau ; un récipient pouvant aller sur le feu ; des herbes sèches ; ainsi qu’un allume-feu primitif. « Nous risquons d’être coincée ici jusqu’à demain, il nous faut de quoi faire un feu. Je vais essayer de trouver du bois pas trop humides, essaie de voir s’il y a quelque chose de comestible dans les alentours. » Expliques-tu, peu à l’aise à l’idée de la laisser seule dans cette grotte, mais ne voulant pas qu’elle meurt de froid tout la nuit. « Je reviens rapidement, tu n’aurais même pas le temps de remarquer que je suis partie. » Posant un baiser qui se veut rassurant sur son front, tu prends ton arc, avant de ressortir dehors. Un bruissement d’aile plus tard, tu n’es plus là. |
Lun 30 Jan - 20:03 |
Neia Date d'inscription : 05/01/2023 Messages : 23 Race : Biche Emploi/Caste : Cheffe d'Hespérides |
"C’est à partir de toi que j’ai dit oui au monde." feat. Erèbe Les mots d’Erèbe savent toujours atteindre mon cœur d’une façon inattendue. Alors qu’elle me prend dans ses bras, je sens une douce chaleur m’envelopper. Une chaleur réconfortante, rassurante, qui semble pouvoir me protéger de tout. Comme elle me le demande, je glisse mes bras autour de son cou, mes yeux s’égarant sur son visage alors que mon esprit est déjà perdu dans un conte de fées. Celui où le chevalier emporte sa princesse sur son cheval blanc, sauf qu’il n’y a pas de cheval et que mon chevalier est une magnifique manticore. À chaque fois qu’elle me dépose pour vérifier notre destination, une vague de froid m’englobe et je me sens si vulnérable, chaque fois qu’elle s’éloigne de moi, c’est comme si je perdais une partie de mon être. Mais elle revient systématiquement m’envelopper de réconfort et de ses bras musclés. Erèbe finit par trouver une grotte, une de celles qui semblent accueillantes malgré l’obscurité. Les plantes, racines et champignons ont pu s’épanouir même ici, nous offrant un abri viable. La végétation sur les murs permet de limiter l’écho de nos pas et de nos voix et si à première vue la grotte semble peu profonde, elle l’est suffisamment pour que nous puissions y passer la nuit. C’est une nouvelle fois avec regret que je quitte son étreinte chaleureuse. Ses gestes sont étrangement délicats en dépit de sa carrure et elle me tend sa besace. “ Nous risquons d’être coincée ici jusqu’à demain, il nous faut de quoi faire un feu. Je vais essayer de trouver du bois pas trop humides, essaie de voir s’il y a quelque chose de comestible dans les alentours. Je reviens rapidement, tu n’aurais même pas le temps de remarquer que je suis partie. - Fais attention à toi surtout et reviens moi vite. Et pourtant, à peine a-t-elle tourné les talons que ce froid glacial gèle mon cœur. Mais je ne peux pas simplement rester là, à attendre qu’elle revienne m’enlacer. La chaleur de ses lèvres se dissipe peu à peu, tout comme sa silhouette qui se découpe à l’entrée de la grotte. Pragmatique comme je l’aime, Erèbe m’a donné des directives qui vont m’occuper l’esprit le temps de son absence. Je m’attèle à boitiller un peu plus loin sans me faire englober par l’obscurité, la flore bioluminescente me permet de me diriger sans soucis. Je ramasse quelques racines qui se faufilent entre les pierres et les rares champignons comestibles que je trouve. Je fini par revenir m’installer dans un coin, pas loin de là où nous nous sommes quittés et retire ma cape que j’étale au sol pour que nous soyons plus confortables. Après avoir réuni le matériel qu’elle m’a confié, je m’installe dessus en tailleur, commençant à dépiauter mes trouvailles non sans lorgner régulièrement sur l’entrée de la caverne. Mon manque d’attention fini par me coûter une entaille sur la main, je grimace en lâchant le couteau et cherche de quoi me bander dans la sacoche. Ma blessure m’ayant fait quitter mes pensées, je sens le froid m’engourdir et l’attente de ma bien-aimée se fait de plus en plus pressante. Même si elle va râler en constatant cette nouvelle blessure et que j’imagine déjà la lueur teintée d’inquiétude et d’exaspération dans son regard, je me languis de son retour. |
Mar 14 Fév - 22:50 |
Erèbe Date d'inscription : 19/01/2023 Messages : 10 Race : Manticore Emploi/Caste : Cheffe des gardiens d'hesperide |
Même après tant d’années en tant qu’hybrides libre, tu te surprends encore à être ébahie par tout ce que tu as appris, assimilé auprès des habitants d’Hespérides, pour pouvoir survivre en terre inhospitalière. Si autrefois, tu aurais été incapable de trouver du bois sec en temps de pluie, désormais, tu sais vers quelle écorce te tourner, pour la faire brûler même humide. Tu sais où récupérer les branchages pour qu’ils aient été protégés de la pluie. Et tu sélectionnes une bûche assez épaisse, pour t’assurer que le milieu soit sec. Tu n’es pas aussi efficace que ceux ayant vécu toute une vie de nomade et d’effort, mais tes nouvelles capacités suffissent à assurer votre confort... Pour une nuit, du moins. Une heure ne s’est pas écoulée, que tu es de retour à l’entrée de votre grotte moussue, après avoir pris garde de ne pas être suivi par quelque humain mal intentionné. Voler à ses avantages, et ses inconvénient, quand il s’agit de préserver sa discrétion, tu l’oublies trop souvent. « J’ai trouvé quelques baies de saumons, cela devrait être pas mal avec la soupe. » Dis-tu en guise de salutation, alors que tu baisses la tête pour passer l’entrée bien trop petite pour ta taille de géante, avant que l’intérieur, plus vaste, te permette de la relever. Cette grotte est presque trop étroite pour ta stature n’ayant aucune finesse, sans parler de tes attributs hybrides imposants, presque aussi encombrant que ta propre carrure, mais tu ne dis rien, n’ayant que trop l’habitude d’être inconfortable, tant et si bien qu’il ne te vient même pas à l’esprit de changer cela. Il reste difficile pour toi, aujourd’hui encore, de te permettre d’exister sans t’oublier… Tu ne prends pas longtemps, une fois ta trouvaille déposée près de Neia, pour comprendre que quelque chose ne va pas, alors que l’hybride biche tient sa main fermement dans l’autre. L’odeur du sang te pique le nez, tandis que tu te baisses auprès d'elle, toujours avec prudence, malgré tout ce qu’imposent ta stature et tes ailes qui te donnent souvent les allures d'une bête cruelle, et non d'une hybride protectrice… Tu ne dis rien, alors que tu attrapes la sacoche de premier soin, commençant à nettoyer la plaie de Neia, prenant grand soin à ne pas le faire de mal, tandis qu’encore une fois, la douceur dont tu fais preuve dénote de ta vraie nature. Mais toujours, tu ne dis mot, seule la pluie, se faisait entendre au loin, et le bruit des gouttes tombant sur la mousse de l’entrée, empêche réellement le silence de tomber, alors que tu termines de soigner sa main. Tu as bien compris que quelque chose n’allait pas. Neia n’est pas elle-même aujourd’hui. Si tu as appris à survivre dans la flore sauvage d'Aetheria, elle y est née. Elle sait plus que n’importe qui lire dans les couleurs du ciel les présages qu’elles annoncent. Elle aurait dû voir l’orage venir, et ne pas s’éloigner autant d’Hespérides. Tout comme elle aurait du pouvoir préparer ces racines, sans que ses mains faiblissent et tremblent, au point qu’elle en vienne à se blesser. Elle n'est pas comme ça. Tout cela, elle le fait bien mieux que toi… Et pourtant, à cet instant, elle te semble si fragile, si… Vulnérable. Tu as envie de la serrer dans tes bras et ne plus jamais l'en laisser partir... « Je suis là pour toi, Neia. Maintenant et à jamais. Si tu as besoin de t’appuyer, appuie-toi sur mon épaule, si tu es épuisée par tes responsabilités, alors repose toi dans mes bras. Rien de ce que tu diras ou feras ne me fera partir. Si tu as envie de pleurer, je sécherai tes larmes une à une, et si tu as besoin de parler, j’écouterais chacun des mots que tu auras besoin de prononcer. Ne souffre pas en silence, ne garde pas ce qui te fait du mal pour toi. Je vois bien que quelque chose te ronge. » Tu embrasses tendrement chacune de ses paupières, alors qu’une de tes mains caresse sa joue, finissant dans ses cheveux, desquels tu enlèves quelques feuilles, par affection. « Nous sommes bien loin d’Hespérides, à cet instant. Il n’y a que toi et moi, profite en pour crier tout ce que tu ne peux pas dire là-bas sur ces conseillers qui t'agacent. » Lui dis-tu avec un petit sourire moqueur, sachant parfaitement qu’en tant que cheffe d’Hespérides, et pour l’unité de cette dernière, Neia est obligée de taire bien de ses pensées, pour convenir au plus grand nombre… Malgré ton envie de la garder contre toi, le frisson que tu penses sentir chez Neia, te rappelle que vous êtes toujours trempée. Il devient urgent d’allumer un feu, penses-tu alors que tu te détaches d’elle, commençant à préparer ton bois, tout en restant à l’écoute des moindres mots qui sortiraient de la bouche de ta douce biche des bois. |
Mer 22 Fév - 2:07 |
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