Bien Nés

Vient en tout premier la royauté, qui occupe le sommet des castes sociales, suivie par la noblesse (ancienne d’abord, puis petite) et la bourgeoisie, qui compense son manque de titre par une fortune outrageuse. Ces groupes ont accès à de nombreux privilèges et ressources, ainsi qu'à des positions de pouvoir et de prestige dans la société, passant leur temps à conclure des alliances les uns avec les autres pour augmenter le pouvoir et le prestige de leur Maison. Les diplomates et autres représentants étrangers sont considérés comme une caste parenté, en raison de leur rôle dans les relations internationales. Mais, puisqu’ils sont bien souvent issus de la noblesse, et qu’il n’est pas rare de les voir s'acoquiner avec les Bien Nés d’Aetheria, tout le monde les considère juste comme des Bien nés.

Cependant, sous cette vie faste, mais remplie de responsabilité et de labeur, tout à chacun sait que ces privilèges dont ils jouissent peuvent leur être retirés tout aussi vite que cela leur a été attribué, s’ils viennent à faire un mauvais pas, ou déplaire à la mauvaise personne. Tout le monde le sait qu’à Aetheria, depuis l’assassinat de l’ancien roi, il n’est pas bon se revendiquer anti-esclavage, du moins si l’on ne veut pas se voir renvoyé à la campagne sans le sous… Car souvent, n’y a qu’un pas entre ambition démesurée et complot contre la royauté, tout comme il n’y a qu’un pas entre la grandeur et l’oubli. L’admiration, et la jalousie. Ici tout est un jeu d’apparence et de demi-mot, où la moindre erreur peut tout nous couter. Chaque mot se doit d’être pesé, chaque décision réfléchie. Il faut bien choisir ses alliés, et encore mieux ses ennemis, avant de dévoiler ses cartes…

Petites Gens

Les classes laborieuses et les pauvres ont un mode de vie difficile, avec des conditions de travail souvent fatigantes et peu de protections sociales. Ils sont partout, à la fois grouillants et invisibles. Ils gouvernent dans les rues abandonnés par les bien nés, et s’accumulent dans l’ombre des bâtiments qui ne les intéressent pas. Ils sont d’une vaste mixité sociale, et représentant des différentes cultures du monde, avant que, pour diverses raisons, ils aient été amenés à déposer leurs bagages à Aetheria.

Artisans, domestiques, artistes, chasseurs d’hybride, mendiant, mercenaire, banquier, ils peuvent aussi bien être confrontés à la pauvreté la plus crasse, que toucher du bout des doigts les privilèges des bourgeois. Mais leur force est avant tout leur nombre, et la solidarité naturelle qu’ils ont avec ceux qui, comme eux, doivent survivre, jour après jour, dans un monde discriminant, où les inégalités sont partout quand on est un petite gens…

Certains finissent même par craquer, et décident de rejoindre la face sombre de la ville, celle qui fourmille et se repaît de l’infamie et du meurtre, serrant la main aux puissants, rejoignant alors différents syndicats du crimes, et autres mafias où ils auront tôt fait de vendre leurs âme pour quelques pièces d’ors sauvant leur famille de la famine…

Esclave

Institution remontant presque aux premières civilisations, l'esclavagisme est et a toujours été quelque chose faisant partie du commun, de la vie de tous les jours. Si les petites gens sont les poumons d’Aetheria, les esclaves en sont sans aucun doute le sang. Du sang diversifié, qui coule à l’occasion si la désobéissance se fait sentir. Bien que majoritairement hybrides nés en captivités, on peut aussi retrouver dans cette caste des hybrides libres capturés, mais aussi plus rarement des humains ayant été condamné à l’esclavage en punition de leur crime, d’autres ayant été fait prisonnier de guerre ou d’autres encore s’étant vendu pour éponger leurs dettes. Si la vie est aussi difficile pour les esclaves, quelle que soit leur race, les humains ont au moins l'espoir d’être un jour affranchis s’ils arrivent à s’attirer les faveurs de leur propriétaire…

Faisant partie d’une caste au même titre que les autres, les esclaves ont des droits, bien que cela s’accompagne de plus de devoir et d’obligation que pour les autres. Il existe plusieurs catégories d'esclaves dont les plus utilisés étant les hybrides domestiques, mais il existe aussi des hybrides de compagnie, de combat, de commerce ou, plus rare, les hybrides royaux. Pour les esclaves humains, ils n’ont pas d’éducation, apprenant bien souvent sur le tas, au même titre que les hybrides libres.
Cependant, leur catégorie n’est finalement qu’un détail, et qu’importe ce pour quoi ils ont été éduqué, ce que leur propriétaire voudra faire d’eux prévaut. Tant pis si une harpiste se retrouve à récolter des pommes de terre: le plus important de leur devoir reste l'obéissance.

Rebelle

Même si les humains aiment à dire que les hybrides ont toujours été esclaves de leurs chaînes, il existe, aujourd’hui encore, des hybrides n’ayant jamais connu la douleur d’un fouet, ou la froideur d’un collier d'esclaves. Ils ont toujours été nomades non par choix, mais par nécessité, fuyant les humains et leurs sociétés hostiles, survivant par petit groupe d’une ou deux familles, s’aidant, cueillant, chassant. Ils ont leur propre culture, et parfois leur propre langue, bien qu’ils aient souvent appris celle des humains grâce aux esclaves. Bien qu’ils n’aient que rarement de bon sentiment envers les humains, ils préfèrent bien souvent la fuite à l’affrontement, sachant que les représailles humaines seront toujours pires que les leurs.

Aussi fort que soit un hybride, seul, il ne peut gagner contre toute une société qui le traque inlassablement. Nombre de fuyards l’ont appris à leur dépend, alors que les chasseurs leur mettait la main dessus en à peine quelques jours… Cependant, certains de ces esclaves ont parfois eu la chance de rencontrer ces petits groupes nomades avant d’être de nouveau capturés, et ils les ont alors aidés à se cacher, à fuir pour ne plus jamais être asservis. Comprenant alors que leur force était dans leur solidarité, dans leur entraide, ils finirent par décider de fonder quelque chose qui, jusqu’à là, n’avait jamais été fait… Une rumeur circule depuis, parmi les esclaves, comme quoi il existe quelque part un village ou les hybrides peuvent vivre librement, et où même les humains qui ne leur veulent aucun mal serait accepté.