Un peu d'action. Il faut dire que tu as eu l'impression d'être en vacances depuis ta nouvelle assignation. Ton quotidien au cirque t'aurait presque manqué. Tu t'y serais donc attaché ? Non, impossible. Tu sais très bien que tu n'es qu'un pion sur un échiquier caché sous un voile que seuls ceux dans la confidence ont le plaisir de soulever. Un groupe qui est autorisé à en déplacer les pions, l'adversaire déplace les siens sans même savoir qu'il a lancé une partie.
Un jeu du chat et de la souris où les souris sont armées, les chats, eux, ne savent même pas que les souris sont là. Jusqu'à ce qu'elles frappent, autrement dit, quand il est trop tard. Tu es l'une de ces fameuses souris, et ce soir, c'est dans cette tenue sombre, dont la capuche couvre ta tête, verrouillée en place par une attache autour de la corne lumineuse qui trône sur ta tête. Ton hybridation particulière semble inadaptée pour se fondre dans la masse. Il faut dire que tu l'as parée d'un tissu, bien que gênant, le fait qu'il soit opaque masque la lumière bleutée émise.
Tu te faufiles jusqu'au lieu mentionné dans l'ordre que tu as déjà brûlé, le code familier sur le papier déjà dans ta tête. Tu te dois de retrouver quelqu'un, si les termes employés ne paraissaient pas humains, la mention d'un rat avait été faite il y a quelque temps, pour un type qui se faufilait partout, mais qui n'était pas un hybride. Alors, tu ne fais plus de spéculations.
Quoiqu'il advienne, tu sauras ne pas être un poids pour ton allié. Si tu n'es pas le plus grand stratège de l'histoire, tu es un outil parfait. Tu sais être quelqu'un l'on utilise à sa guise. Notre cible n'est pas censée être dans ces quartiers, pourtant, d'après les informations récoltées, celui-ci tremperait dans des affaires louches. On sait déjà la situation dans cette partie de la ville. Pas que l'on ne souhaite pas faire quelque chose pour eux, cependant, on doit être réaliste, si on court trop de chevaux à la fois, on finira écrasés par leurs sabots.
Tu t'es réfugié sur un point en hauteur, tu es assez éloigné de l'action, il y a encore du temps, tu as fait parvenir à ton acolyte la direction de ce petit coin, une bâtisse dont le toit est percé. Tu le connais, tu as déjà eu l'occasion de repérer les lieux, tu le sais, toutefois la date t'es imprécise dans la tête. Tu as reçu l'ordre il y a quelque jours déjà, par une chance bien évidemment calculée par tes supérieurs, le courrier était à livrer dans le coin. Pendant une de ces journées de travail, tu as constaté que la cible passait dans cette rue. C'est un bon point de ralliement.
Tu as par hasard constaté le caractère étrange du déplacement de l'individu. S'il t'est déjà arrivé de supprimer des parjurés, tu as conscience que tu as besoin de ton partenaire du jour, enfin de la nuit, pour décoder l'ordre de mission dans son intégralité. Une précaution supplémentaire, rien n'est laissé au hasard.
Tu sors du papier et un crayon, retirant le tissu attaché à ta corne pour t'éclairer. Tu es accroupi, sur le qui vive, griffonnant les déplacements que tu as mémorisés avec un plan des rues très minimaliste. Selon les jours, il y avait des variantes dans les mouvements de ce type. Tu sais aussi qu'il rencontre une autre personne, tu n'as jamais pu voir son visage. Tu aurais pu te mettre un peu en danger pour le voir, cependant, si tu te faisais attraper, ça aurait pu compromettre la mission, tu ne pouvais pas te permettre cela. Surtout que tu étais désarmé et pas vraiment censé être là.
Tu portes d'ailleurs des armes à présent, deux dagues dissimulées sous ton manteau, à ta ceinture, ainsi que des couteaux de lancer, tu aimes bien lancer des trucs, il faut dire. Comment tu les as eus ? C'est un secret. Enfin, c'est aussi quelque chose qui t'a été fourni pour ta mission, même si tu les apprécies grandement, tu ne les portes que pour ce genre d'occasion. Tu as aussi un masque pour couvrir ton visage et rendre le fait te reconnaître plus compliqué. Néanmoins, tu prends soin de ne jamais laisser de témoins, c'est bien trop compliqué avec des témoins.
En théorie, la seule personne qui devrait apparaître devant toi ne devrait être cette personne qui doit t'accompagner, même s'il serait plus judicieux de dire que tu vas la seconder, non pas que tu n'aimes pas briller, au contraire. Tu passes ta main gantée dans tes cheveux roux, tu es frustré, tu as l'impression qu'il te manque un détail. Ah Keagan, tu devrais être plus soigneux lorsque tu traduis le code, il est sûr que tu as dû passer à côté d'une petite chose. Être presque sûr qu'il y a quelque chose qui t'échappe t'embête. C'est pourquoi, pendant l'attente, tu tournes en boucle les phrases codées que tu as mémorisé par cœur.
with/ Ananta, dans les ruesBuild me a prison, swallow the key.
Ce soir-là, la lune était pleine. Elle était réellement magnifique à regarder. Ananta était capable de s'y attarder pendant des heures, figée dans le temps et l'espace. Mais ce soir-là, du temps, elle n'en avait pas.
Elle était attendue. Une mission bien spéciale lui avait été confiée, et la présence d'un autre agent était requise. Il était plutôt rare de travailler en duo dans ce domaine. La plupart de ses missions, elle les exécutées seule. Mais si la hiérarchie avait exigé la présence de cette deuxième personne, alors elle s'en accommoderait.
Elle avait reçu une note, pour lui indiquer où se rendre. Le quartier de l'automne pourpre. Elle connaissait bien cet endroit. Peut-être même trop bien, mais étant donné le mal qui était à l’œuvre là-bas, sa présence était nécessaire. Nul doute que la cible à éliminer devait encore se terrer dans l'une de ses vieilles bâtisses hideuse et nauséabonde, dont l’odeur atroce n’avait d’égal que la quantité de moisissure présente dans chaque recoin. Quel plaisir pouvait-on éprouver à vivre dans ces conditions ? Elle n’en voyait vraiment aucun. Tout ça pour protéger un idéal absurde et sans intérêt. Ils pensent peut-être que leur mode de vie vaut mieux que celui des autres ? Quelle arrogance.
Quoi qu’il en soit, Ananta marchait d’un pas décidé vers sa destination. Dans les ruelles sombres du quartier, il valait mieux ne pas attirer l’attention. La mission était une priorité, et elle devait rester discrète. Drapée de sa longue cape et de son capuchon, ne laissant entrevoir que sa fine bouche, le bas de son visage et quelques mèches de cheveux. Il lui était généralement plutôt aisé de passer inaperçue, l’une de ses plus grandes qualités.
En levant les yeux au ciel, elle constata non sans une pointe d’agacement qu’il commençait à pleuvoir. Elle décida donc d’accélérer le pas. Marcher dans la boue n’était pas particulièrement l’un de ses objectifs de la soirée. Elle prit un croisement et c’est là qu’elle le vit. Un vieux bâtiment, dans un état de décomposition avancé, comme elle s’en doutait. Avec un léger soupire, elle le contourna pour l’escalader. C’est une fois arrivé sur le toit, qu’elle vit la fameuse ouverture décrite dans la note. Son contact devait l’y attendre.
Sans perdre un instant, mais non sans avoir vérifié ses arrières, Ananta entra. C’est là qu’elle le vit. Une corne sur le front ne laissant aucun doute quant à son hybridation. Il semblait d’ailleurs se servir de sa corne pour s’éclairer, griffonnant sur un morceau de papier. Son visage était masqué, mais ce qui restait visible semblait laisser apparaître un visage fin, et relativement jeune. Une certaine frustration semblait émanée de lui, mais tout comme elle, il prenait grand soin à se dissimuler. Bien que pour lui, la chose devait être plus complexe.
Ananta s’approcha, le regard impassible, elle hocha la tête sur la gauche comme une enfant et lui lança :
« Vous m’attendiez, j’imagine ? »
La seule chose qu’elle ne pouvait pas cacher, hormis ses yeux, c’était sa voix. Sa langue fourchue ne lui permettait pas de dissimuler sa vraie nature. Nul besoin d’être observateur pour s’en rendre compte.
Elle s’approcha encore un peu plus, attendant une réaction de sa part. Il l’avait très certainement vue arriver, et il l’attendait. Il n’avait donc aucune raison d’être surpris.
« Nous avons encore un peu de temps avant que la cible ne rentre chez elle, j’ai été chargée de l’éliminer avec vous, car il semblerait que vous ayez des informations qu’il me manque à son sujet. »
Toujours sur un ton plat, Ananta avait pris l’habitude de dissimuler la moindre émotion. Non pas qu’elle n’en éprouvait aucune, mais il y avait bien longtemps qu’elle avait renoncé à les exprimer. Et cela facilitait grandement son travail.
Par le plus grand des hasards, au-delà de cette fenêtre sale et décrépie qu’elle avait en face d’elle, elle pouvait toujours voir la lune. Elle se fendit d’un léger sourire. Quelle chance.
Ananta
Mar 4 Avr - 18:03
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Si les rayons de la lune offrent une légère lumière, celle-ci n'est pas suffisante et tu restes sur tes gardes. Ceci dit, tu ne laisses entrevoir aucune hostilité. Tiré de tes pensées, ton visage revient à sa neutralité habituelle. Devant cette silhouette qui a pénétré les lieux sans un bruit. Tu lis son langage corporel, à la recherche de la moindre entourloupe. Sa première phrase t'arrache un hochement de tête. Sa voix serpente presque agréablement dans tes oreilles.
Tu te redresses en t'étirant, sans un mot, tu lui tends d'abord les bouts de papier avec les plans de déplacements que tu as pu relever. Tu prépares une bougie pour les brûler ensuite. Enfin, tu soulèves ton masque, libérant ton visage de celui-ci. Tu ne souhaites pas étouffer ta voix alors que tu comptes déjà garder un ton bas.
" Attendre n'est point un problème. Ici, c'est la route que j'ai le plus observée. La cible démontre plus de prudence lorsque les rues sont plus animées. " Tu pointes les autres feuilles. " Ceci dit, sa prudence est limitée. Les autres routes ne sont que quelques embranchements différents. Rien qui ne puisse être couvert depuis un point en hauteur. "
Avec minutie, tu fais glisser tes doigts le long des rues dessinées maladroitement en expliquant cela, indiquant par la même occasion des repaires visuels que tu as développés à force de prendre l'objet de votre mission en filature. Ton regard ne dévie jamais sur ta comparse pendant tes explications, concentré pour ne rien oublier, rien omettre qui pourrait la mettre, ou te mettre en danger. Tu lèves parfois ton regard bleu au ciel notamment pour tes repères, les cherchant dans ta mémoire, avoir des petits points auxquels se raccrocher est toujours plaisant.
Une fois tes explications faites, ainsi que ce que tu as griffonné clair, tu viens glisser de nouveau le tissu sombre sur ta corne, obstruant sa légère lumière azurée, lui proposant d'un geste de la main de brûler les feuilles en sa possession à la bougie. Cela lui laisse l'occasion de garder tes plans minimalistes, en cas de besoin, ou de faire confiance à sa mémoire. Tu reprends la parole.
" Comme souvent, les ordres sont incomplets, au cas où, m'enfin, je ne vous apprends rien. Pour ce que j'ai pu récolter... " Nul besoin d'en ajouter plus sur les risques d'être découvert. Tu hausses les épaules en récitant alors le reste des informations mémorisées presque comme un robot. " La cible n'abaisse pas sa capuche avant d'entrer, donc il est difficile pour moi de l'identifier clairement, sa démarche m'est familière à force de la suivre. J'ai pu constater que peu de temps avant de rentrer dans un des édifices, on peut constater un arrêt assez long ici, un rendez-vous fréquent avec une autre personne, même accoutrement. "
Tu t'assois en tailleur un peu lourdement sur le plancher, celui-ci craquant sinistrement. Tu l'observes en conséquence, enfin, tu regardes en direction de tes jambes croisées, te demandant un court instant si le sol allait céder sous ton poids. Tu ne te souviens pas être si lourd que ça pourtant. Tu appuies finalement ton coude sur ta jambe, puis ta joue contre ton poing fermé. Ta voix n'est toujours qu'un mince murmure, le moindre bruit pourrait la couvrir.
" Aussi, je ne sais rien de ce qu'il y a dans la bâtisse où la cible finie son chemin. Je n'ai pas émis d'hypothèse à ce sujet en récoltant les informations, peut-être en savez-vous plus que moi ? "
Si tu meurs d'envie de parler de la procédure à suivre pour votre mission, tu veux tout de même partager tout ce que tu sais, après t'être tus, tu te rends compte que tu as beaucoup parlé. Il n'y a que lorsque tu es en mission que tu es aussi bavard d'ailleurs. Enfin, avant que l'action ne commence, une fois que les rouages sont enclenchés, tu es muet comme ceux que tu vas précipiter dans la tombe. Tu n'es pas prestidigitateur, mais tu fais disparaître des gens... Ou tu aides à les faire disparaître. Ce n'est pas par plaisir ou par fierté, les ordres sont simplement les ordres.
with/ Ananta, dans les ruesBuild me a prison, swallow the key.
Ananta jeta un coup d’œil à son interlocuteur. Elle avait par moment l’impression de se voir dans un miroir. Non par son apparence, mais plutôt par sa capacité à rester de marbre face aux autres, et aux événements à venir. Étrange. Il était malgré tout bien différent par son attitude nonchalante qui pourtant, ne semblait pas refléter outre mesure le fond de sa pensée. On pourrait plutôt le croire désabusé. Comme pour suivre le mouvement, Ananta s’assit lentement sur le sol, recroquevillée, les genoux au niveau de son visage.
Elle contempla les dessins qu’il lui avait remis pendant quelques secondes, avant de les tendre délicatement vers la bougie qu’il avait allumée à cet effet. Il était agréable par moment, de pouvoir se comprendre sans s’adresser le moindre mot.
Elle regarda le feu ravager les documents, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un petit tas de cendre, qui semblait décidé à prendre son envol au moindre courant d’air.
Cette vieille bâtisse, dans laquelle ils se trouvaient, était trouée de part en part. Sans parler du toit. Relevant son capuchon pour prendre un peu d’air frais avant de passer à l’action, Ananta laissa apparaître ses yeux perçants. La pluie avait laissé sa place au vent, et la brise légère qui en émanait était comme une douce caresse sur son visage. Ne pouvant cependant pas se laisser aller à ses divagations, elle se tourna vers celui dont elle ne connaissait pas le nom.
« L’un de mes contacts m’a assuré que le bâtiment dans lequel il se rend chaque soir est bien son logement. Il semblerait qu’il soit seul. Ce genre de situation m’est familière. »
Elle tendit de nouveau la main vers la bougie, et délicatement, l’éteignit de deux doigts. Une chose était sûre, il avait pris le temps de cumuler un maximum d’informations avant son arrivée, ce qui était fort appréciable. Il était observateur. Une qualité indispensable à ce travail.
« Pour éviter les regards indiscrets, je vous propose de nous rendre à son domicile et de l’y attendre. Il devrait y être seul. Il est la cible prioritaire, mais tout individu se mettant en travers de notre route peut également être éliminé. Même si d’autres enquêtes sont en cours, le fait est qu’ils fricotent avec l’ennemi. Donc peu importe. »
Ananta reprit sa concentration et fit de nouveau basculer son capuchon devant son visage. Elle se fendit d’un léger sourire avant de se tourner à nouveau vers lui.
« Je m’en remets à vous, je ne doute pas du fait que nos talents respectifs sachent venir à bout de cette mission. » Elle se releva, et poussa comme un grand soupir de soulagement.
« Je vous laisse le choix, si vous souhaitez procéder autrement n’hésitez pas. » Son sourire et sa façon de s’exprimer étant en totale opposition avec sa brutalité.
Ananta
Jeu 6 Avr - 17:31
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Tes yeux restent vissés sur ta partenaire, la mission, en tandem, prend tout son sens. Nous sommes tous deux fortement renseignés, seuls, que soit toi, ou elle, il aurait été complexe de rassembler tout cela en aussi peu de temps.
Tu regardes la frêle flamme mourir entre ses doigts après avoir dévoré les papiers au préalable, tu prends la bougie délicatement, la posant dans une petite boîte qui disparaît dans l'une des poches intérieures de ta veste. Tu n'as pas cessé de l'écouter, il faut dire que tu as fait ce geste machinalement, gardant ton regard rivé sur ses yeux perçant l'ombre projetée par son capuchon qu'elle avait relevé, te permettant de contempler ses prunelles.
Tu réfléchis, c'est une bonne idée, cependant, notre embuscade doit être parfaite. Tu tires sur ta capuche en tournant ton regard vers le sol, fouillant dans tes souvenirs à la recherche d'une information qui pourrait vous aider à clore cette mission sans encombres. Tu te redresses finalement en te mettant à parler avec les mains pour illustrer ta pensée, si ton visage est plus proche d'un mur, le reste de ton corps s'exprime plus librement. Finalement, on ne peut pas tout cacher et des micro-expressions, comme celle, fugace, de joie et d'impatience qui s'est faufilé en cet instant sur ton visage, ne peuvent être totalement occultées.
" Une embuscade est une bonne idée, il vaut mieux ne pas nous faire repérer dès son entrée ceci dit. " Avec tes gestes, tu continues tes explications. " La cible est normalement seule, mais il lui arrive d'amener d'autres personnes. Même si je ne doute pas de vos capacités, il vaut mieux que l'effet de surprise reste nôtre. "
Tu l'observes en sortant une de tes dagues, tu la caresses d'une façon particulière, tu doutes fort d'en avoir besoin ce soir, à moins que le maquillage du suicide à l'aide d'une arme tranchante soit choisi. Briser la nuque est le plus propre à ton goût. Il suffit ensuite de mettre la victime au bas d'un escalier et le tour est joué. Une dispute pourrait aussi être une bonne option, il suffit de casser quelques objets pour faire croire à un règlement de compte. Dans cette partie de la ville, ça ne serait pas si étonnant...
" Vous savez, j'ai un style plutôt sournois. Je préfère quand il n'y a pas trop de bruit et que cela ressemble à un accident. Si nécessaire, j'emploie des manières un peu plus brutes. Ceci dit… Hmhm " Un petit gloussement t'échappe, au final, ta sanité n'est peut-être plus ce qu'elle était au début, il y a d'ailleurs une lueur malsaine dans ton regard. " Je déteste le nettoyage. "
Tu ranges la lame et te diriges lentement vers le trou sur le toit. Tu observes le ciel un instant. Peut-on dire que c'est une belle nuit pour commettre l'irréparable ? Votre cible pensera-t-elle que c'est une belle nuit pour mourir ? Tu te mets en équilibre sur le bord du trou et lui tends la main pour l'aider à s'extirper de la bâtisse.
" On peut entrer par l'arrière de la bâtisse, il y a une fenêtre abîmée bloquée par quelques planches, on peut aisément s'en débarrasser. Il faudra que l'on trouve des cachettes pour ne pas nous faire prendre et tout ira bien. " Un sourire vient fendre ton visage un instant. " Un scénario qui vous plairait ? Dispute, suicide, chute maladroite... "
Tu énumérais tout ce qui avait tourné dans ta tête auparavant en comptant sur tes doigts, comme une liste courses... Une liste bien morbide. Tu t'étires, faisant tout de même attention à ne pas glisser sur les tuiles. Tu es loin d'être fou au final, juste... Amusé d'une façon mal placée dira-t-on. Tu ressens une certaine satisfaction à remplir les missions. Toutefois, toute expression s'est évanouie de ta face, tu gardais une oreille attentive en te déplaçant sur la bâtisse sans trop te presser.
with/ Ananta, dans les ruesBuild me a prison, swallow the key.
Ananta jeta un coup d’œil à son acolyte. Son absence d’expression était toujours aussi surprenante. Il n’était pas commun dans son métier de trouver des gens comme elle. Ceci étant, il avait du mal à dissimuler son impatience, probablement dû à son jeune âge. Mais en apparence, il savait se maitriser. Malgré un gout certain pour la violence qui était probablement propre aux espions. Tout comme elle.
Ananta lui sourit pendant qu’il manipulait sa lame.
« Je n’ai pas peur du nettoyage. Je suis probablement plus brutale que vous, mais je n’en reste pas moins élégante. Je me plierai à votre souhait. A vrai dire, j’ai hâte de voir ce dont vous êtes capable. »
Elle le regarda se mettre en mouvement sans le lâcher des yeux. Pensive. Elle l’écoutait parler, mais n’en donnait clairement pas l’impression. Alors qu’il lui tendit la main pour sortir de la bâtisse, elle l’a saisie délicatement pour se hisser à l’extérieur, et pour constater que la pluie ne s’était toujours pas arrêtée.
Marchant à ses côtés sur le toit du bâtiment délabré, Ananta était déçue. Avec les nuages, elle ne pourrait pas voir la lune ce soir-là.
« Ce sera parfait, suivons votre plan. Et, ne vous en faites pas. Me fondre dans les ombres est ma spécialité. Je suis le serpent caché par la rose. »
Avec un large sourire, Ananta se tourna vers lui, décidée à presser le pas à cause de la pluie.
« Gardons deux options. Partons sur une chute s’il est seul, et sur une dispute s’ils sont plusieurs. La première option laissera les parjurés dubitatifs, je doute qu’ils se laissent berner bien longtemps par ce subterfuge, mais le doute sera toujours de mise. Ceci dit peu importe. Sa majesté la reine n’a jamais souhaitée faire dans la dentelle. »
Dans un soupir, elle reprit :
« L’avantage de la dispute, étant que cela sèmera la confusion dans leurs rangs. Cela laissera le temps à notre camp de reprendre l’avantage. »
Elle gardait les mains jointes devant elle en marchant. Arrivée au bord du toit, par là où ils étaient arrivés, elle descendit rapidement de la bâtisse, tout en prenant grand soin de ne pas se jeter dans la boue qui jonchait le sol à cause du temps. Son acolyte semblait avoir tout autant soif de sang qu’elle, mais ses méthodes pouvaient s’avérer relativement différentes. Elle prendrait néanmoins plaisir à partager ce moment avec lui.
Une fois en bas, elle jeta un regard en haut du toit, et lança :
« Ne trainez pas trop, je sens déjà l’eau s’insinuer partout dans mes vêtements et cela m’agace déjà. »
L'heure était venue. Ils n'avaient aucunes difficultés à se comprendre, et les décisions étaient prises rapidement. Voilà un excellent point dont elle saurait se souvenir. L'action promettait d'être intéressante. Avec un sourire, Ananta se dit que ce soir, elle n'aurait peut-être même pas l'occasion de sortir sa dague. Quel dommage.
Ananta
Mer 19 Avr - 0:34
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Si ton visage était inexpressif, tes yeux rieurs eux étaient rivés sur ta partenaire de crime, son comportement te plait bien, d'apparence froide, il y avait une sorte de connexion agréable, une façon de vibrer sur la même longueur d'onde qui t'est fort appréciable. Il faut dire, tu n'es pas très bavard d'ordinaire, plutôt taciturne même. Trop joviaux ou trop effrayés, certains sont espions parce qu'ils sont doués, malgré leur dévotion, ôter une vie n'est pas vraiment fait pour eux.
" Une élégance brutale, je saurais apprécier le spectacle… " Tu lèves un doigt lorsqu'elle parle des scénarios, un léger amusement dans la voix. " Grâce à mes oreilles qui traînent particulièrement bien, cet individu doit beaucoup d'argent à un type dont on ne connait pas l'identité exacte. La dispute peut être envisagée même s'il est seul, il suffira de renverser quelques meubles, ôter ce qui a de la valeur... "
Tu tapotes ton menton en réfléchissant, puis hausses les épaules, finalement, après examen, tu trouves à redire à ta propre idée.
" Toutefois le bruit peut alerter les alentours, ce serait dommage que ses petits copains rappliquent en nombre et que l'on se retrouve en danger. " Très professionnel - peut-être trop - tu réfléchis rapidement à toutes les possibilités ainsi que leurs risques. " Ah, désolé. "
Tu t'excuses, oui, tu avais ralenti malgré toi, appréciant l'eau ruisselant sur tes vêtements, l'humidité a toujours été un petit plaisir que peu sauraient apprécier. Ceci dit, c'est propre à toi de l'apprécier, au contraire, tu détestes les temps secs, ta peau habituellement lisse et élastique s'assèche bien trop en l'absence d'eau. Toutefois, si ta comparse la déteste, alors tu détesteras l'eau pour elle, juste pour ce soir. Tu bondis avec agilité, accrochant le rebord des fenêtres au passage, c'est ainsi que tu amortis ta chute, ne produisant qu'un son léger sur le sol spongieux, presque aucune éclaboussure de boue, si ce n'est le minimum forcé par ton poids.
Tu rases les murs en écoutant attentivement les alentours, il serait dommage de croiser un humain maintenant. Il n'y a que quelques rues à parcourir, on contourne la zone où la cible est censée se déplacer au final, c'est un trajet légèrement plus long mais plus précautionneux. Aucun danger pour s'infiltrer dans le lieu de vie de la fameuse proie. Tu secoues la tête, il n'est plus temps à la réflexion, tu modifies ta façon de te déplacer qui s'avérait auparavant plutôt nonchalante. Tu sors tes dagues, leur manche réconfortant dans ta main, tu t'abaisses pour te fondre le plus dans l'ombre en traversant l'ultime rue.
Les ombres sont tellement réconfortantes. Tu repères enfin les planches que tu as citées précédemment. Tu changes rapidement la position de tes lames dans tes mains, les faisant glisser derrière le bois humide, tu arraches celui-ci en utilisant tout ton corps, un mouvement suffit à les briser. Tu jettes un regard à ta comparse, un hochement de tête, faisant tomber un genou à terre pour lui faire la courte échelle.
Tu te faufiles à ton tour, il fait relativement sombre et tes yeux, bien qu'habitués à l'obscurité, ne te permettent pas de bien y voir, tu restes immobile, les yeux clos, écoutant les bruits, tu t'assures qu'il n'y a personne pour le moment, d'après toi, la voie est libre, tu soulèves donc le tissu sur ta corne, sa légère lueur bleue projetant de fines ombres sur ce qui nous entoure. En premier lieu, tu décides de repérer et sécuriser un moyen de s'extraire de la bâtisse autre que cette fenêtre. Comme tu l'as dit, ta priorité est sa sécurité et la tienne.
with/ Ananta, dans les ruesBuild me a prison, swallow the key.
Observant attentivement son partenaire du jour descendre du toit, Ananta se rendit compte qu’il n’avait pas l’air pressé. La pluie ne le dérangeait visiblement pas, contrairement à elle. Elle se faisait peut-être des idées, mais il semblait même l’apprécier. Regardant autour d’elle, elle était désespérée. La terre avait laissé sa place à de la boue, l’air était devenu humide et désagréable, et pour couronner le tout, les nuages masquaient de leur enveloppe le ciel étoilé. Cette nuit était gâchée par le mauvais temps, quel dommage.
« Vous semblez bien informé, nous aviserons donc au moment opportun. »
Ne souhaitant pas s’attarder ici, elle le suivit dans les ruelles de la ville. Son attitude avait changé. Il semblait plus sérieux. Pendant qu’ils déambulaient, Ananta restait sereine. Elle avait l’habitude. Cet instant où elle savait que sa cible était à portée de son bras, cet instant où la mort se rapprochait indubitablement, sans prévenir. La froideur dont elle faisait preuve au moment d’éliminer sa cible n’avait d’ailleurs toujours pas changé. L’idée même de donner la mort ne l’avait jamais perturbée. La vue du sang non plus. Finalement, elle aimait ça. Difficile de prétendre le contraire.
Cependant, il était bien rare qu’elle soit accompagnée. Sa derrière mission en duo remontait à quelques années. La mission s’était certes déroulée sans contretemps, il n’en restait pas moins qu’à l’époque, elle n’avait pas du tout apprécié son partenaire. Trop sûr de lui, arrogant, et surtout bien trop enclin à parler de lui. Difficile à croire qu’il fût un espion au service du royaume. Mais cette fois, son partenaire lui avait fait une bonne impression. En espérant évidemment, que cette impression était la bonne.
Ananta le laissait décider du chemin à suivre, il connaissait le périmètre. Elle comprit à l’instant où il dégaina ses dagues qu’ils étaient au bon endroit. Cependant, elle ne sortit pas les siennes. Il fallait savoir montrer les crocs au moment idéal. Tel le serpent caché par la rose. Comme prévu, ils arrivèrent devant les planches à défaire. Il s’en occupa sans attendre, les échanges de regards suffirent à se comprendre. Alors qu’il mit un genou à terre pour la faire grimper, elle jeta un rapide coup d’œil derrière elle avant de sauter. La mort vient. À cet instant, elle était dans son élément. Un large sourire aux lèvres, il était temps de se fondre dans les ombres. Au vu du silence qui régnait dans le bâtiment, la cible n’était pas là. Ni personne d’autre d’ailleurs. Elle se tourna vers son acolyte, qui semblait chercher quelque chose du regard :
« Il semblerait que nous ayons encore un peu de temps devant nous. Cherchons une autre porte de sortie au plus vite, et attendons patiemment de savoir quel scénario se présentera à nous. »
La pièce dans laquelle ils avaient atterris était froide, et semblait service de stockage. Diverses caisses et étagères étaient entreposées, mais ils n’avaient pas le temps d’enquêter. Ils n’étaient pas là pour ça.
D’un pas rapide et décidé, Ananta sortie de la pièce pour se diriger vers la suivante. Une porte, une fenêtre, n’importe quelle sortie ferait l’affaire. Dans la pièce d’à côté, il y avait ce qui ressemblait à un dortoir. On pouvait y voir plusieurs lits, certains avaient d’ailleurs probablement servi récemment. Était-ce un lieu de passage pour les esclaves en fuite ? Aucune possibilité n’était à écarter. Son objectif était là. Une petite fenêtre au fond de la pièce était suffisamment grande pour les faire passer tous les deux rapidement. Alors qu’elle allait reprendre sa marche, un bruit se fit entendre, des voix en dehors du bâtiment, et près de l’entrée principale. La recherche était terminée. Place aux ténèbres. Elle eut juste le temps de faire un signe de tête à son comparse, avant de disparaître comme une ombre à travers le voile.