Hespérides & Rebelles La vie des Hybrides non esclaves
Les Rebelles
Les hybrides libres vivent en petit groupe de nomades regroupant deux ou trois familles (une dizaine de personnes environ). Ils vivent principalement de la chasse et de la cueillette, mais aussi des échanges avec les autres groupes de nomades ainsi qu’avec les sédentaires d’Hespérides. Toute leurs connaissances et leur culture se transmettent de la bouche des parents à leurs enfants, n’ayant pas l’occasion de s’encombrer d'ouvrages. Si les histoires s’accordent sur le fait qu’il fut un temps ou les hybrides étaient sédentaires et libres avant que les humains ne viennent les asservir, les détails restent cependant flous et incertains sur la façon dont cela s’est passé. Certains hybrides se demandent même si ces histoires ne sont pas que des fables pour se rassurer et se dire que les hybrides n’ont pas toujours été esclaves comme le prétendent les humains.
Ils ont une culture très simple ou Gaïa est la terre mère sur laquelle ils vivent. Ils n’ont pas de cultes précis, les rituelles et histoires diffèrent souvent d’un clan à l’autre et sont plus des principes propres que de vraies prières. Gaïa n’est pas une déesse qu’ils prient et à laquelle ils se dévouent, mais il la remercie pour ce qu’elle leur offre et respecte son œuvre.
Les libres ne sont pas souvent confrontés aux humains, mais s’en méfient tout de même. Tout le monde connaît un groupe qui s’est fait attaquer et capturer et si pour les enfants ce ne sont que des histoires pour les effrayer, les adultes leurs apprennent tout de même à se faire discret et veillent à ne pas révéler leurs positions. Les attaques des hybrides sur les humains sont assez peu nombreuses et désorganisées pour que les humains ne prennent pas cette menace au sérieux. Si certains hybrides détestent les humains ou en ont peur, tous ne les rejettent pas systématiquement, surtout si ceux-ci montrent patte blanche. Même si c’est très rare, il arrive que des humains rejoignent des groupes de nomades, mais ceci évitent de préciser aux autres groupes qu’ils ont un humain parmi afin d’éviter de potentielles mésententes.
Hespérides
Hespérides est une cité d’hybride libre assez peu peuplée bien que des libres et des clans le rejoignent petit à petit. Elle s’est reconstruite sur les ruines d’une ancienne cité souterraine et profite de la flore et de la faune de cette grotte qui leur offre de la luminosité et des ressources pour y vivre confortablement, bien qu’ils doivent compléter avec la cueillette, la chasse et en échangeant leur ressources avec les groupes de nomades restés indépendant. Comme Hespérides est pauvre en richesse, il n'y a pas de magasin. La nourriture est répartie de manière équitable et les biens qu'ils possèdent viennent de ces échanges avec l'extérieur.
Il n'y a pas d'école à proprement parler, mais certains adultes tiennent un rôle de tuteur. Ce sont ceux qui s'occupent des groupes d’enfants et qui leur apprennent les bases pour les aider à se développer, s'épanouir et trouver leurs voies. Quand ils sont prêts, les jeunes hybrides deviennent apprentis auprès d’un mentor qu’ils auront choisis et qui leur enseignera ses connaissances dans un domaine particulier.
Pour ce qui est de la hiérarchie, Hespérides est divisé en plusieurs quartiers. Ces quartiers ont des portes paroles qu’ils ont choisis et grâce à qui ils peuvent faire entendre leurs voix. Les portes paroles forment un conseil présidé par la cheffe de la cité et profite de ces occasions pour lui rapporter les problèmes, avis et suggestions des habitants d’Hespérides auxquels ils trouvent, tous ensemble, des solutions. Les décisions finales sont prises par la cheffe de la cité.
Bien qu’il y est une forme de hiérarchie décisionnelle, elle n’offre sur le papier aucun avantage ou pouvoir sur les autres sans l'appui de la cité. Tout le monde reste globalement sur un pied d’égalité, il n’est donc pas possible de prendre des décisions arbitraires ou injuste sur le simple principe d’en avoir le pouvoir, tout comme il n’est pas possible d’avoir plus de bien matériel ou de confort que les autres sans que cela soit justifié par un vrai besoin vital. Le statut de cheffe du village ou de porte parole de quartier n’offrent pas plus de privilège que ceux énoncés, c’est surtout une responsabilité envers les autres membres du village, qui en retour les respectent pour cela.
Le village existe depuis 17 ans, il a fallu du temps pour que les choses se mettent en place, tout était à construire et il commence à se peupler doucement comptant actuellement environ 2000 habitants. L'existence du village est gardée secrète pour éviter que les humains en entende parler et essaie de le chercher. Le principe est que seul les habitant du village connaissent son existence, et il est demandé de ne pas en parler en dehors, même juste pour le mentionner. L’ignorance des hommes est leur meilleure défense. Hespérides n'est pas anti-humain même si beaucoup ont quand même de la rancœur et de l'animosité envers eux, mais voulant rester le plus insignifiant possible, ils n’engagent aucune action belliqueuse envers eux, se contentant de protéger et défendre quand l’occasion se présente, pour mieux fuir.
“Nous avons marché jusqu'à ce qui me semblait être la fin du monde. Une énorme crevasse s'étendant à perte de vue, de laquelle s'écoulait une violente cascade. À la dérobée, un escalier inégal, glissant, creusé dans la pierre. Nous l'avons longé précautionneusement pour arriver à une étroite fissure, assez grande pour laisser passer seulement deux adultes. Mais à ma grande surprise, l'intérieur était bien plus grand que ne le laissait paraître l'extérieur. Une grotte immense, profonde, avec des ponts étroits surplombant l'immense lac et qui reliaient différentes galeries. Et dans ses galeries, des constructions anciennes, des maisons en ruine, des pierres abîmées par le temps et couvertes de mousse. Il faisait frais, mais des puits de lumière, ainsi que la faune et la flore bioluminescente, permettaient de profiter des rayons du soleil. On ne pouvait rêver de meilleure cachette. Nous nous sommes installés là où se tiendra quelques années plus tard, Hespérides.”